«Mondo Movies» laisse des trashs

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On a beau s’habituer à tout voir réédité, réhabilité, nettoyé et numérisé, ce coffret Mondo Movies tient du délire fiévreux – qui pensait voir un jour aussi luxueusement célébré ce cinéma d’exploitation-vérité, le Mondo, désignant des documentaires chocs bourrés de sexe, de violence et d’exotisme, mais aux images inouïes et aux bandes-son soignées ? A l’origine du genre, les Italiens Gualtiero Jacopetti, Franco Prosperi et Paolo Cavara et un premier film, Mondo Cane, présenté en 1962 à Cannes – concentré de pratiques rituelles, macabres et excentriques à travers le monde, responsable, dit-on, de la mort du peintre Yves Klein, qui ne s’en serait jamais remis. Le film est présent ici avec Adieu Afrique (1966), autre grand classique du genre ; la Cible dans l’œil (1967), fiction dans laquelle Paolo Cavara se livre à une critique virulente de ce courant qu’il a contribué à inventer, et le vertigineux The Killing of America (1981), sur la montée de la folie meurtrière aux Etats-Unis dans les années 70.

Mondo Movies, coffret comprenant quatre films en blu-ray, vinyle, affiches et Reflets dans un œil mort, le livre de Sébastien Gayraud et Maxime Lachaud consacré au sujet (Potemkine), 149 euros.