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Disques pirates
Le label Analog Africa édite une excitante sélection de tueries latino puisées dans les sound systems de Mexico.
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Voici une sélection qui a tout pour faire son effet hot sous le sapin. Soit des compilations de hits tropicaux réalisées par des sonideros, ces opérateurs de sound systems mexicains, sur le modèle des picós colombiens. Connus sous le nom de piratas, ces objets dûment illicites étaient pressés sur du vinyle recyclé, en éditions limitées – 500 exemplaires max – et ornées de couvertures faites main, le tout dealé à bon marché dans les barrios de Mexico. C’est d’ailleurs à Tepito, haut lieu du crime organisé, qu’elles sont apparues au début des années 1980, avec pour slogan : «Ce qui se passe à Tepito reste à Tepito.»
Plus de quarante ans plus tard, la devise reste d’actualité, selon l’auteur des notes de pochettes toujours soignées chez ce label spécialiste des rééditions de haute qualité. Mais on peut se réjouir, pour qui aime les rythmiques en version latines, que cette musique d’une redoutable efficacité soit sortie de Tepito. Ecoutez donc La Cumbia de Los Bee Gees, une reprise de More Than A Woman, un modèle de transfiguration bricolée à partir d’un synthé. Appréciez le piano en mode afro du Vénézuélien Carlos Haayen comme La Noche en mode guaracha cubaine par le guitariste colombien Léon Cardona. Et plongez pour finir dans le tourneboulant Te Gusta Como Azucar, un hit des Péruviens Los Orientales de Paramonga. Une guirlande de notes qui devrait allumer comme il se doit votre jour de l’an.
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