Les projets environnementaux face au dilemme local/global
Le projet de ligne à grande vitesse (LGV) dans le Sud-Ouest français illustre la tension entre les préoccupations environnementales globales et les intérêts locaux. Les opposants dénoncent l’artificialisation de 4 800 hectares, tandis que les partisans soulignent l’importance du train pour réduire les émissions de carbone.
Injustice de la transition
Selon une étude publiée dans Nature Sustainability, les projets de transition vers une économie bas carbone créent des “litiges liés à l’injustice”. Les bénéficiaires et les perdants sont inégaux, ce qui soulève de nouvelles questions.
L’acceptabilité en question
Les scientifiques citent des exemples de projets vertueux pour le climat qui rencontrent l’opposition des “NIMBY” (Not in my Backyard, “pas dans mon jardin”). En Norvège, des éleveurs de rennes ont obtenu gain de cause contre des parcs éoliens, au nom de leur culture historique.
Typologie des oppositions
Les auteurs de l’étude proposent une typologie des oppositions locales :
- Justice redistributive : les habitants souhaitent bénéficier des profits des projets.
- Justice procédurale : les procédures sont jugées insuffisantes ou injustes.
- Justice de reconnaissance : les droits des communautés locales sont bafoués.
Un risque de “backlash”
Les chercheurs prédisent une montée des ressentiments contre la transition, si les préoccupations locales ne sont pas prises en compte. Ils appellent à une meilleure évaluation des impacts et à une plus grande participation des populations.
Leave a Comment