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TRIBUNE
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Dans ce combat éthique qui interpelle les consciences, il est du devoir des démocrates d’être en première ligne pour la libération de Boualem Sansal et de tous les prisonniers d’opinion, revendique l’éditeur algérien Arezki Aït-Larbi.
par Arezki Aït-Larbi, journaliste free-lance, directeur de Koukou Editions, maison d’édition algérienne spécialisée dans l’essai politique, le témoignage historique et le document d’actualité
Rappelons d’abord quelques évidences que les régimes autoritaires semblent ignorer. Les propos d’une personnalité publique sont souvent discutables, parfois choquants. Mais ils relèvent toujours du débat démocratique. Aux outrances – réelles ou supposées – de Boualem Sansal, les autorités algériennes auraient dû opposer la force de l’argument d’un discours contradictoire. Sur l’histoire de l’Algérie et la géographie du Maghreb. Sur le droit des Palestiniens, chassés de leurs terres et soumis à une impitoyable oppression coloniale qui dure depuis plus de soixante-quinze ans. Sur le Sahara occidental et l’impuissance de l’ONU qui peine, depuis 1991, à organiser un référendum d’autodétermination.
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Nouveau palier dans l’escalade répressive qui a fermé tous les espaces de libre expression, l’emprisonnement d’un écrivain adulé à l’étranger pour son talent, mais chahuté dans son pays pour une maladroite désinvolture, est un clou de plus sur le cercueil de nos libertés bafouées. Pour préparer le bûcher de la «trahison», on convoque l’histoire coloniale et on réveille, une fois encore, les martyrs de la guerre d’indépendance pour légitimer les dérives liberticides d’un pouvoir sans boussole, qui navigue au gré des tempêtes.
Derrière l’écume soulevée par l’affaire Sansal, se profilent les recompositions dans le sérail qui peinent à se stabiliser. Si le pouvoir et les islamistes se sont affrontés violemment durant la guerre civile des années 1990, ils jouent maintenant en duo une partitio
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