«Cha-ss-res», «Instit-t de bea-té», «cliniq-e» : un voleur de «u» sévit à Pa(u)

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Depuis plusieurs années, des enseignes du centre de la ville béarnaise ont vu la lettre «u» disparaître de leur fronton. Un photographe, dernière victime en date, s’est décidé à porter plainte le 9 octobre.

C’est un curieux phénomène qui frappe depuis au moins trois ans plusieurs commerces de Pau. Certaines nuits, des enseignes du centre de la ville du Béarn voient la lettre «u» de leur devanture disparaître mystérieusement, rapporte la République des Pyrénées.

Dernier en date, un photographe installé dans un magasin nommé Studio 6+4 s’est rendu compte en arrivant au travail le 9 octobre au matin que la fameuse lettre était manquante sur son enseigne. C’est en évoquant sa mésaventure via un message sur ses réseaux sociaux qu’il a réalisé que son cas était loin d’être isolé. «Il y a plusieurs, voire tous les commerces du centre-ville avec un “u” qui se sont fait arracher le “u”, et ce depuis trois ans.»

L’entreprise GSM Clinique est devenue «GSM Cliniq-e», un institut de beauté est, lui, devenu «Instit-t de bea-té». La devanture de la boutique de prêt-à-porter Du Pareil au même est elle aussi amputée de la 21e lettre de l’alphabet. A chaque fois, les victimes ont découvert l’acte de vandalisme en arrivant le matin, selon la République des Pyrénées.

Une plainte pour décrochage d’enseigne déposée

Ces vols en série interrogent les victimes, qui peinent à comprendre l’intérêt et les motivations derrière de tels actes de vandalisme. Beaucoup de commerçants visés n’ont pas remplacé la lettre manquante car, pour peu que cela en soit une, la plaisanterie coûte cher : 180 euros pour en apposer une nouvelle, selon Raphaël Deschodt, le photographe. «Le “u” ressemblant au fer à cheval, j’espère que ce dernier lui portera bonheur», grince-t-il sur sa page Facebook.

Le photographe a tout de même décidé de porter plainte pour décrochage d’enseigne. Il espère ainsi que l’enquête menée par les autorités à l’aide des caméras de surveillance de la ville permettra d’identifier le coupable, et de connaître ses motifs. Ni la ville de Pau ni l’association Pau Commerces n’avait eu vent de cet intrigant fléau. Nul doute, en revanche, que le supermarché U Express de Pau doit désormais redoubler de vigilance.

Libération

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