MMA : après quinze mois d’absence, Ciryl Gane s’impose dans la douleur pour son retour dans l’octogone

Après 15 mois d’absence, le combattant français d’arts martiaux mixtes (MMA) Ciryl Gane a fait son retour lors de l’UFC 310 à Las Vegas.

Opposé à Alexander Volkov dans la catégorie poids lourds, le Vendéen de 34 ans a été désigné vainqueur par deux juges contre un, à l’issue d’un affrontement serré contre le Russe de 36 ans.

La décision finale a été huée par le public et a suscité l’incompréhension des différents participants. Le Français a déclaré, après le combat, s’être cassé des orteils dès les premières secondes, et a avoué ne pas être « heureux » de sa performance du soir.

« C’était serré, il a fait du bon boulot. Je l’ai mis en danger sur plusieurs situations, c’est peut-être pour cela que les juges m’ont choisi », a estimé Ciryl Gane, la mine défaite, avant de partir en boitant.

Celui que l’on surnomme « bon gamin » est l’un des visages du MMA tricolore, le principal artisan de son développement en France. Avant son duel de ce samedi, il avait remporté 12 de ses 14 combats à l’UFC – la plus importante ligue mondiale de la discipline –, dont un succès face à son rival du soir en juin 2021.

Une « place » inchangée

A en croire certains, le Vendéen qui a découvert le MMA sur le tard, à 27 ans, avant de connaître une ascension fulgurante, esquiverait ses adversaires. Ce que l’intéressé réfute.

« Depuis quinze mois, le seul combat que l’UFC m’a proposé, c’était en juin pour juillet, en last minute, pendant que je tournais mon film. Et moi, je demande un combat depuis décembre 2023 ! Tu ne peux pas faire n’importe quoi dans cette catégorie ! Je n’allais pas affronter un numéro 8 ! (…) Si je n’ai pas eu de combat concret c’est parce qu’il n’y avait pas de combattant cohérent si ce n’est [Tom] Aspinall », s’est défendu Ciryl Gane dans un entretien au journal L’Equipe.

Il aurait pu remonter dans la cage plus tôt, en juillet, pour affronter le Britannique, détenteur de la ceinture intérimaire. Mais « bon gamin » a été contraint de refuser.

Mais, assure-t-il, « [s]a place n’a pas changé depuis quelques années ». Celle d’un membre du Top 3, d’un prétendant à la ceinture chez les poids lourds.

Ce combat, face au Russe devait entériner ce statut et le réinstaller parmi les premiers prétendants au titre.

Le Monde