Quelques mois après la disparition de l’autrice, Trina Robbins, la publication de Garçonnes prend un caractère particulier.
Dessinatrice et historienne féministe de la bande dessinée américaine, Trina Robbins a œuvré dès les années 1970 à la reconnaissance des pionnières du comics.
Six autrices sont ici mises à l’honneur, capturant l’ambiance et les changements de mœurs des Années folles, avec leurs héroïnes flappers (« garçonnes ») à la coupe au carré et libérées des carcans de l’époque.
Nell Brinkley (1886-1944), Edith Stevens (1899-1983), Fay King (1889-1954), Eleanor Schorer (1891-1976), Ethel Hays (1892-1989) et Virginia Huget (1899-1991) racontent les aventures de ces femmes dans les journaux de toute l’Amérique.
De nombreuses planches et strips sont reproduits, laissant entrevoir la modernité et la liberté embrassées par chacune.

BIZARRE. « Sweet Dreams », de Charles Burns
Nés après la seconde guerre mondiale, les comics romantiques ont durablement marqué l’imaginaire collectif américain, avant de disparaître. Charles Burns s’est amusé à détourner cette iconographie en y injectant l’univers torturé de ses bandes dessinées, fait d’êtres hybrides et d’individus difformes.
Le résultat est épatant par l’effet de contraste créé, et par la manière qu’a l’illustrateur d’offrir une autre représentation des femmes, entre angoisses inavouables et bestiaire subliminal.
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