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Scènes
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Mettant en parallèle le procès de Bertolt Brecht dans les années 1940 et la situation d’artistes et intellectuels contemporains dont la parole est bannie, la pièce des deux artistes libanais réussit un tour de force ludique en dépit de son sérieux politique.
C’est fou comme certains spectacles viennent cogner avec l’instant présent comme s’ils étaient conçus au moment même de la représentation ! Quatre Murs et un toit de et par Lina Majdalanie et Rabih Mroué, tous deux libanais et dont le Festival d’automne propose un portrait détaillé à travers treize de leurs interventions scéniques, explore quelques éléments du double exil de Brecht à Berlin, contraint de quitter les Etats-Unis en 1947, au lendemain de son procès mené par la Commission des activités antiaméricaines, en raison de son engagement politique, avec 18 autres écrivains supposés être membre du Parti communiste, œil de Moscou venu infiltrer les Etats-Unis. Pour l’homme de théâtre déchu de sa nationalité par les nazis, ce voyage forcé fait écho à un premier exil, mené à l’avènement du nazisme et qui devait le conduire, après huit ans de pérégrination dans différents pays d’Europe, aux Etats-Unis en 1941. Se penchant sur Brecht, son procès et les objets qui changent entre les deux exils, ce sont pourtant les mécanismes de censure et d’entrave à la liberté d’expression et de création aujourd’hui que Lina Majdalanie et Rabih Mroué dévoilent dans un jeu de gigogne captivant.
Sur le plateau, il n’y a que deux tables, un piano, un écran de projection. Et d’abord lui, Rabih Mroué, à l’avant-scène, qui prononce une rafale d
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