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Tournant historique
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Les Syriens, dans le pays et en exil, célèbrent, euphoriques et incrédules, la libération éclair de leur pays du joug de la dynastie Al-Assad. Après cinquante-quatre ans d’oppression, ils savent que l’avenir est incertain, mais l’heure présente se célèbre, synonyme pour beaucoup d’entre eux d’un retour d’exil, dont ils ne rêvaient même plus.
Les visages de millions de Syriennes et de Syriens baignés de larmes de joie, à travers le pays comme en exil, depuis dimanche à l’aube, disent tout de la délivrance ressentie. Une émotion à la mesure des souffrances qu’ils ont endurées depuis des années et de la résignation au malheur dans laquelle ils se croyaient condamnés, sans espoir en vue. Et les voilà «libres». Le mot revient sans cesse depuis une dizaine de jours dans la bouche des habitants de chaque ville et village conquis l’un après l’autre par l’offensive rebelle. «Alep est libéré !», «Hama est libre !», comme Homs et enfin Damas… qui prend des airs de Paris en août 1944. Un jour nouveau s’est levé sur la Syrie entière. «Mabrouk à la Syrie et aux Syriens» ; les «félicitations» s’échangent entre Syriens, qui reçoivent dans le même temps celles de leurs amis à travers le monde. Et si le contexte régional embrasé a précipité les événements, les Syriens sont fiers d’être libérés par des forces locales, et non grâce à une quelconque intervention internationale.
Devant la vitesse folle à laquelle tout a basculé, l’incrédulité se mêle à la jubilation de la population. Le régime Al-Assad («lion» en arabe) s’est révélé un tigre de papie
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