Mort de Yahya Sinwar à Rafah : ce que l’on sait des circonstances de l’élimination du chef du Hamas

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Le chef du Hamas a été tué mercredi 16 octobre dans le sud de l’enclave palestinienne, et identifié seulement le lendemain par l’armée israélienne qui l’avait visé sans connaître son identité mais le traquait depuis des mois.

Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, a été tué mercredi 16 octobre dans le quartier de Tel al-Sultan à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Les circonstances de sa mort, pour l’heure, sont éclairées essentiellement par le récit militaire qu’en ont fait l’armée israélienne et son porte-parole, le contre-amiral Daniel Hagari. Contrairement à d’autres dirigeants du groupe islamiste palestinien tués depuis le début de la guerre, à l’image par exemple d’Ismaïl Haniyeh le 31 juillet, l’homme soupçonné d’être un des principaux organisateurs des attaques du 7 Octobre n’a pas été ciblé personnellement par Tsahal au moment de sa mort, mais tué «par hasard», selon le média public Kan. C’est-à-dire que les assaillants ne l’avaient pas identifié au moment de l’attaque qui lui a coûté la vie.

Selon Daniel Hagari, une patrouille de simples soldats de la 828e brigade a repéré mercredi à Rafah trois «terroristes» qui se déplaçaient de maison en maison. Les militaires les ont pris pour cible, leur ont tiré dessus et les ont séparés. Un homme identifié plus tard comme Yahya Sinwar «s’est engouffré seul dans un bâtiment et nos forces ont inspecté la zone avec un drone», a raconté le contre-amiral. Une vidéo tournée par l’appareil et diffusée jeudi soir sur les réseaux sociaux par l’armée israélienne donne à voir ce que Tsahal présente comme les «derniers moments» du chef du Hamas. Celui-ci se trouve assis sur un fauteuil, au fond d’un salon ravagé au premier étage d’un bâtiment partiellement détruit. Il semble blessé à la main, porte un foulard type keffieh et cache son visage à l’approche du drone, en direction duquel il lance un objet qui ressemble à une branche d’arbre. La vidéo s’arrête là. Selon le média public Kan, le bâtiment dans lequel se trouvait le combattant palestinien a ensuite été visé par un obus tiré par un char et par des grenades.

Des examens dentaires pour déterminer l’identité du corps

Ce n’est que lendemain matin, lorsque les militaires israéliens sont venus inspecter les lieux de l’attaque, qu’ils ont observé que le cadavre pouvait être celui de Yahya Sinwar, du fait de la ressemblance physique. Selon Daniel Hagari, le défunt avait sur lui un pistolet, un gilet pare-balles et 40 000 shekels, soit environ 10 000 euros. Des photos obtenues par le New York Times, qui pourraient être celles du cadavre, révèlent plusieurs graves blessures, notamment à la tête et à la jambe.

Le corps de Yahya Sinwar est d’abord resté sur place, le temps que le site soit sécurisé. Seule une partie d’un doigt a été retirée du cadavre et envoyée en Israël pour analyses. Puis le corps a été extrait du bâtiment en ruines et transféré au Centre national de médecine légale situé à Tel-Aviv. Des examens dentaires ont été effectués, qui ont permis de déterminer l’identité du mort. L’armée israélienne a confirmé «l’élimination» du chef du Hamas dans la soirée de jeudi. Le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, s’est réjoui d’avoir «fait payer» l’homme «qui a commis le massacre le plus terrible de l’histoire de notre nation depuis l’Holocauste».

L’aboutissement d’une longue traque

Devenu ennemi public numéro 1 en Israël depuis les attaques du 7 Octobre, Yahya Sinwar était poursuivi sans relâche par les forces de sécurité israéliennes, qui avaient mobilisé des unités spéciales pour le retrouver. Les services de renseignement israéliens et américains estimaient que le chef du Hamas se cachait dans le réseau de tunnels construit sous la bande de Gaza, avec des otages utilisés comme bouclier humain. Il a cependant été repéré à la surface de la terre, accompagné seulement de deux compagnons d’armes et d’aucun captif israélien. Daniel Hagari a expliqué que l’armée israélienne, qui avait identifié l’ADN du chef du Hamas dans un tunnel de la zone de Rafah, travaillait depuis des mois à resserrer l’étau autour de celui-ci. L’armée a déclaré qu’elle avait «limité les mouvements opérationnels de Yahya Sinwar […], ce qui a conduit à son élimination».

Libération

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