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Consultations
De leur entrevue à l’Elysée, les Verts ont retenu que le chef de l’Etat avait «compris qu’il devait arrêter […] de se précipiter dans des nominations» et affirmé, selon Marine Tondelier, que «la solution ne pourrait plus reposer sur un accord avec le RN».
Et si les consultations commençaient seulement ? A leur sortie de l’Elysée ce lundi 9 décembre, les dirigeants écologistes Marine Tondelier, Cyrielle Chatelain et Guillaume Gontard ont confirmé qu’Emmanuel Macron, toujours en quête d’un Premier ministre qui ne se ferait pas censurer, a bien proposé une «réunion des différentes forces politiques». Autrement dit, réunissant tous ceux qui ont accepté de le rencontrer en bilatérale ces derniers jours. «Le président de la République a compris qu’il devait arrêter d’en faire qu’à sa tête et de se précipiter dans des nominations», s’est réjouie la secrétaire nationale des Ecologistes. D’autant plus que, selon elle, le chef de l’Etat a dit que «la solution ne pourrait plus reposer sur un accord avec le RN».
Avant les écologistes, les communistes ont été reçus à l’Elysée dans la matinée pour un échange d’environ 1 h 30, entre le secrétaire national du PCF Fabien Roussel, les présidents de groupe à l’Assemblée nationale et au Sénat André Chassaigne et Cécile Cukierman et le chef de l’Etat. Les rouges avaient à cœur de montrer au Président leur «volonté de trouver des solutions» comme l’a expliqué l’ancien candidat à la présidentielle à la sortie de l’entrevue. «Nous ne sommes pas venus en lui disant que nous voulons mettre en œuvre tout notre programme, rien que notre programme», insiste Roussel pour se distinguer des insoumis. Mais si elle est prête à un compromis, la direction du PCF a des exigences programmatiques comme la question du pouvoir d’achat, des plans sociaux ou celle des retraites. A ce sujet, les communistes se disent désormais ouverts à l’idée d’une conférence de financement avec les partenaires sociaux comme l’a suggéré Olivier Faure la semaine dernière. Sans entrer dans les questions de casting, les représentants PCF ont expliqué au Président qu’il était «préférable qu’il y ait un Premier ministre de gauche». Ou a minima de «sensibilité de gauche». Tout en précisant que ce n’était pas «un préalable», affirme Roussel.
Egalement invités par le chef de l’Etat, les insoumis ont, eux, refusé de se rendre à l’Elysée. «Nous n’acceptons pas le coup de force du président de la République», a justifié le coordinateur de LFI Manuel Bompard vendredi soir dans un communiqué, rappelant qu’Emmanuel Macron refuse de «reconnaître le résultat des législatives» en ne demandant pas au NFP de gouverner. A l’inverse des autres partis de la coalition, le mouvement mélenchoniste refuse tout compromis avec les macronistes. «Nous ne braderons pas le programme sur lequel tous les députés du NFP ont été élus pour participer à un gouvernement», insiste le député des Bouches-du-Rhône. Seule une démission du Président et donc une présidentielle anticipée permettrait de sortir de la crise, martèlent les mélenchonistes. Et qu’importe si Emmanuel Macron a déjà prévenu qu’il resterait en poste jusqu’au bout de son mandat.
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