Au procès fictif de défense de la Seine, au théâtre de la Concorde, à Paris, le 9 décembre 2024, le spectacle a basculé de la parodie à la dystopie.
« Le nom vous fait peut-être rire, mais si je dis Lubrizol, le sourire s’efface », a réagi le maire de Rouen, ramenant subitement l’audience à la réalité de l’incendie de l’usine chimique de sa ville en 2019.
« Vide législatif »
Accorder une personnalité juridique à la Seine, c’est « lui donner le pouvoir de se défendre elle-même », a avancé la maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo.
« Les villes ne vous demandent pas réparation d’un préjudice qui ne leur appartient pas mais d’accorder au fleuve qui les a constitués la protection qu’il revient », a poursuivi Patrick Klugman, avocat de Paris, Rouen et Source-Seine.
Même François Molins, pour le ministère public, a invité la cour à « souligner le vide législatif », estimant que « le droit montre ses limites et impose un nouveau regard porté sur le vivant, conduisant à accorder des droits à la nature ».
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