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A la suite du renversement du régime de Bachar al-Assad, Abou Mohammed al-Joulani, en tant que dirigeant de l’organisation Hayat Tahrir al-Sham (HTS), jouit actuellement d’une position clé sur l’échiquier politique syrien. Dans ce contexte, un visuel attribué au département d’Etat des Etats-Unis a ressurgi sur les réseaux sociaux, assorti de la mention «stop this terrorist», promettant «jusqu’à 10 millions de dollars» pour des informations sur Al-Joulani.
Ce visuel – créé par le programme antiterroriste Rewards for justice («récompenses pour la justice») du département d’Etat étasunien – circule depuis de nombreuses années. En 2013, après qu’Abou Mohammed al-Joulani, fondateur et dirigeant du Front al-Nosra, a prêté allégeance à Al-Qaeda, le département d’Etat étatsunien a qualifié l’organisation d’«entité terroriste mondiale», et son dirigeant de «terroriste mondial spécialement désigné» – tous ses biens et intérêts sous juridiction américaine étant bloqués. Ses avoirs avaient précédemment été gelés par d’autres pays, parmi lesquels les membres de l’Union européenne.
C’est en mai 2017 – quelques mois après la dissolution du Front al-Nosra et sa fusion avec plusieurs groupes rebelles syriens sous le nom d’Hayat Tahrir al-Sham – que le département d’Etat des Etats-Unis a annoncé «l’octroi d’une récompense pouvant atteindre 10 millions de dollars» pour toute information permettant d’identifier ou de localiser Abou Mohammed al-Joulani.
Le maintien de HTS comme organisation terroriste débattu
Depuis plusieurs années, Al-Joulani tente d’afficher un visage plus respectable aux yeux du monde occidental. Après la chute d’Al-Assad, Al-Joulani a déclaré que son groupe envisagerait de se dissoudre, et proposait que le pays soit géré «par un organisme de transition». Au Royaume-Uni, le ministre des Relations intergouvernementales, Pat McFadden, a annoncé que le maintien du classement de HTS comme organisation terroriste allait être débattu rapidement par le gouvernement.
Dans ce contexte particulier, la «mise à prix» d’informations sur Al-Joulani décidée il y a un peu plus de sept ans par les Etats-Unis, est-elle encore à l’ordre du jour ? Sollicité par CheckNews, le département d’Etat confirme, par la voix d’un porte-parole, que «[le programme] Rewards for Justice demande toujours des informations sur Mohammed al-Joulani qui pourraient conduire à son arrestation», sans plus de commentaires. Pour l’heure, la promesse de récompense est donc toujours d’actualité.
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