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Reportage
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Dans le centre de la préfecture de Loire-Atlantique s’est ouvert à la rentrée un établissement ou se mélangent 700 élèves venus de quartiers socialement très éloignés. Ce projet est porté par l’optimisme du département, du corps enseignant et des parents.
Il est 16 heures, ce vendredi d’octobre. Au collège Nantes-Centre, c’est l’heure de la sortie. Sur le trottoir, deux groupes de filles de 3e discutent, à quelques pas les unes des autres. «Pour l’instant, on ne se mélange pas trop, c’est vrai», reconnaît Maïa (1), en jetant un coup d’œil à la bande derrière elle, avant de poursuivre : «Mais c’est quand même plus facile que ce que l’on imaginait.» Décidée début 2023, la création de ce nouveau collège public de centre-ville se veut un modèle de mixité sociale. Un projet ambitieux dans une ville où cela est loin d’être une évidence.
Avec des quartiers très défavorisés dans l’ouest de la ville, un centre cossu et une emprise marquée du privé, Nantes souffre de «ségrégation sociale», selon le département de Loire-Atlantique. A l’image de ce qui a été réalisé à Toulouse, il a décidé de prendre les choses en main : procéder à une refonte de la carte scolaire et fermer trois collèges pour briser les ghettos. Parmi eux, l’ancien REP + Rosa-Parks. Entre deux quartiers prioritaires, le Breil et Dervallières, il concentrait les difficultés avec une moyenne au brevet en dessous des 9 /20, contre 11,9 au national. Et un des indices de position sociale (IPS,
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