Non-lieu pour les rugbymen accusés de viol en Argentine : «justice a été rendue» pour leur avocat, trop de «pressions» selon le conseil de la plaignante

La justice a décidé, conformément aux réquisitions du parquet, de prononcer un non-lieu en faveur d’Oscar Jegou et Hugo Auradou, accusés d’avoir violé une femme à Mendoza en juillet. Leur avocat, frère du ministre de la Justice du pays, se réjouit de cette décision.

Cinq mois presque jour pour jour après avoir été mis en examen pour viol aggravé en réunion, les rugbymen français Oscar Jegou et Hugo Auradou ont finalement bénéficié, ce mardi 10 décembre d’un non-lieu de la part de la justice argentine. Il n’y aura pas de procès. «La juge Eleonora Arenas a décidé d’abandonner les charges pesant sur Hugo Auradou et Oscar Jegou, a fait savoir dans un communiqué le pouvoir judiciaire de la ville de Mendoza, située dans l’ouest du pays, aux pieds de la cordillère des Andes. La décision de la magistrate se base sur l’article 353, alinéa 2 [du code pénal argentin]. Les faits investigués ne constituent pas un délit.»

L’un des avocats argentins des joueurs, Rafael Cuneo Libarona, (également le frère du ministre de la Justice du pays) était très ému, quelques minutes après la fin de cette dernière audience d’une heure trente, qu’il a suivie par Zoom et au cours de laquelle a été prononcé le non-lieu. «Justice a été rendue, et de manière inéquivoque, a-t-il clamé par téléphone auprès de Libération. L’innocence d’Oscar et d’Hugo a été démontrée au-delà du moindre doute. Les preuves ont démonté les mensonges et les inconsistances de la plaignante, il a été démontré que le délit n’a pas existé.»