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TRIBUNE
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Une enquête du «New York Times» montre comment l’écrivaine est restée en couple avec son dernier mari, pourtant coupable d’inceste sur la fille de l’autrice. La Prix Nobel de littérature a contraint au silence son enfant «par amour» d’un homme. Pour la romancière québécoise Martine Delvaux, il faut cesser d’aimer les hommes quand ils posent des actes violents.
Au milieu de l’été dernier, une histoire fait grand bruit sur la scène littéraire ; une histoire relancée, ces jours-ci, par le New York Times. Le 7 juillet 2024, deux mois après la mort de sa mère, l’écrivaine canadienne Alice Munro (prix Nobel de littérature en 2013), sa plus jeune fille, Andrea Skinner, publie une tribune dans le Toronto Star. Le titre du texte résume les faits racontés : «Mon beau-père m’a agressée sexuellement quand j’étais enfant. Ma mère, Alice Munro, a choisi de rester avec lui.»
Ce beau-père, Gerald Fremlin, a fini par plaider coupable d’attentat à la pudeur, le 11 mars 2005, bien longtemps après les faits, recevant une peine avec sursis et deux ans de probation. Il aurait aussi agressé au moins une autre fillette, Jane Morrey, quand elle avait 9 ans (elle en a, aujourd’hui, 64). L’écrivaine Alice Munro rencontre cet homme, Gerald Fremlin, en 1975, à une époque où – merci la révolution sexuelle – les adultes ont le champ libre pour abuser les uns des autres, et aussi des enfants. Un an plus tard, alors qu’elle rend visite à sa mère qui vit avec Gerald Fremlin, Andrea Skinner est réveillée par lui, allongé à ses côtés. Il frotte ses organes génitaux et met sa main à elle sur son sexe. Il lui dit, après, de ne pas le dire à
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