Plusieurs centaines de touristes sont bloqués sur les îles de Polynésie française, en raison d’une grève des fonctionnaires territoriaux déclenchée vendredi 6 décembre et suivie par la quasi-totalité des pompiers de quarante-trois aérodromes.
Selon Air Tahiti, quelque 250 vols ont été annulés, touchant 4 200 passagers, dont 800 touristes.
La Fédération des agents des administrations de Polynésie (FRAAP) demande une revalorisation de 40% du point d’indice des fonctionnaires de la collectivité.
Les 118 îles de Polynésie française sont réparties sur une surface comparable à l’Europe et certains touristes tentent de rejoindre en bateau l’une des rares îles où atterrissent encore des avions.
Des touristes en difficulté
« Quarante personnes, dont des enfants et un bébé, sont partis cette nuit en bateau pour rejoindre Rangiroa, ils ont du courage parce que les habitants et même le maire nous ont dit que la mer était trop forte et nous l’ont déconseillé », a déclaré à l’AFP une touriste française en séjour à Fakarava.
A ses côtés, une sexagénaire diabétique s’inquiète. Elle est à court de médicaments. « J’étais déjà passée à des demi-doses d’insuline et j’ai pris la dernière ce matin. Si ça dure trop longtemps (…), un coma est possible », s’alarme Nathalie Rieux. « Avant-hier, dix personnes ont payé 1 000 euros chacune pour dix-sept heures de catamaran jusqu’à Papeete », ajoute-t-elle. Certains touristes n’ont plus d’argent pour payer leur hébergement et craignent des frais importants pour changer le vol international qu’ils ont déjà manqué.
Ils espèrent profiter d’un service minimum, des vols charters organisé pour environ 1 200 élèves. La plupart des adolescents des atolls et des petites îles sont scolarisés à Tahiti et reviennent deux fois par an dans leur famille, pour les vacances scolaires de juillet et de décembre. Certaines îles, parmi les plus touristiques (Bora-Bora, Tahiti, Rangiroa et Raiatea) ne sont pas touchées par ce mouvement de grève car leurs aérodromes sont gérés par une société privée, Aéroport de Tahiti.
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