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Analyse
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Obsédés par la politique migratoire, les Etats membres de l’Union européenne espèrent que le changement de régime à Damas permettra de renvoyer en Syrie plus d’un million de réfugiés. Alors même que la situation politique reste incertaine.
La première réaction des Etats européens, au lendemain de la chute du «boucher de Damas», n’a pas été de se mobiliser pour assurer une transition pacifique et démocratique en Syrie, mais de suspendre l’examen des demandes d’asile émanant de citoyens syriens et de s’interroger sur le meilleur moment pour renvoyer chez eux les réfugiés statutaires. Dès ce jeudi, et c’est un symbole, les ministres de l’Intérieur des Vingt-Sept seront les premiers à se réunir pour discuter de la situation en Syrie et des leçons à en tirer pour leur politique d’asile. Cette inversion des priorités en dit long sur l’évolution récente de l’Union, désormais dominée par une véritable obsession migratoire qui en vient à tenir lieu de politique étrangère.
Le bal de l’égoïsme a été ouvert, dès lundi matin, par l’Allemagne, premier pays d’accueil des réfugiés syriens (720 000), qui a d’emblée annoncé un gel de l’examen des demandes d’asile en cours, et même envisagé la révocation des statuts de réfugiés déjà accordés. Mais le gouvernement, qui reste dirigé par une coalition entre les sociaux-démocrates et les é
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