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Le test d’un nouveau logiciel de versement des indemnités journalières dans les deux départements du Nord-Ouest paralyse depuis le 1er octobre les caisses d’assurance maladie des deux départements, privant des milliers de malades de leurs revenus.
«On n’a plus de vie.» Au bout du fil, la voix de Pascale Goilot tremble. Voilà deux mois que le mari de la quadragénaire ne perçoit plus ses indemnités journalières. Mains et épaules en vrac d’avoir lavé trop de vitres, coupé trop de haies et peint trop de bâtiments, Frédéric Goilot, en arrêt maladie professionnel depuis huit mois, n’a reçu que 11 euros de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) de Vendée en octobre, 63 autres en novembre. C’est en racontant sa situation auprès de son entourage que le couple aux maigres revenus prend conscience qu’il n’est pas seul. Ils sont même des milliers à ne plus être indemnisés, jusque dans le département voisin, en Loire-Atlantique. En cause : l’échec d’un nouveau logiciel de versement, paralysant les dossiers des assurés. Un raté technique loin d’être anodin pour les travailleurs en arrêt maladie, en profonde détresse financière et psychologique.
Que s’est-il passé avec le logiciel ?
Tout partait d’une bonne intention. Vieux de plus de vingt ans, le précédent outil d’indemnisation ne répondait plus «efficacement aux besoins actuels», estimait l’assurance maladie lors du dép
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