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Economie
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Devant la commission d’enquête de l’Assemblée sur l’erreur des prévisions budgétaires des deux dernières années, l’ancien ministre de l’Economie et des Finances a livré un discours politique, visant les députés de presque tous les bords.
Depuis trois mois, Bruno Le Maire n’a plus qu’une seule estrade. Elle est suisse, installée à Lausanne, où l’ancien ministre qui n’a plus aucun mandat enseigne chaque début de semaine la géopolitique et l’économie. Alors, ce jeudi 12 décembre, celui dont le bail de sept ans à Bercy s’est terminé en septembre avec l’arrivée de Michel Barnier à Matignon a profité de son retour durant une matinée à l’Assemblée pour jouir d’une tribune politique. L’ex-ministre de l’Economie et des Finances a été auditionné par la commission d’enquête sur le dérapage des finances publiques, avec à sa droite, son ancien «camarade» de LR Eric Ciotti, corapporteur de cette commission, et à sa gauche le député LFI Eric Coquerel, qui la préside.
D’emblée, après avoir juré de dire «la vérité, rien que la vérité», Bruno Le Maire a dégommé les députés face à lui. Les masques sont, selon lui, tombés : «Cette assemblée taxe, dépense, censure. Elle vote toutes les dépenses nouvelles – manière un peu baroque de redresser les comptes. Elle supprime toutes les économies – manière un peu surréaliste de maîtriser les déficits.» Ensuite, dans un festival de figures de style, cet ancien normalien et auteur prolifique a dénoncé à plusieurs reprises l’«hypocrisie» dont les députés feraient preuve quand ils disent vouloir rétablir les comptes publics, décochant ses flèches sur chacun des groupes. Seuls ceux de l’ancienne majorité présidentielle seront épargnés.
«Nous sommes légitimes, que cela vous plaise ou non»
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