«Il me dit qu’il faut faire attention aux voisins et qu’elle dormira» : le profil de Florian R., accusé du procès des viols de Mazan

«Il me dit qu’il faut faire attention aux voisins et qu’elle dormira» : le profil de Florian R., accusé du procès des viols de Mazan

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Procès des viols de Mazandossier

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Jugés depuis trois mois à la cour criminelle départementale du Vaucluse, Dominique Pelicot et 50 hommes sont accusés d’avoir violé son ex-épouse sous soumission chimique. Parmi eux, Florian R., 32 ans, reconnaît les faits, mais pas son intention de violer.

Pendant plus de trois mois, Libération a suivi le procès des viols de Mazan au tribunal judiciaire d’Avignon. Le principal accusé, Dominique Pelicot, est l’architecte d’un système tentaculaire de violences sexuelles sous soumission chimique, dans le cadre duquel il a violé et fait violer celle qui était alors sa femme, Gisèle Pelicot, par des inconnus recrutés en ligne. A ses côtés, 50 coaccusés se sont succédé à la barre de la cour criminelle départementale du Vaucluse. Libération dresse les profils de ces hommes, dont la quasi-totalité étaient poursuivis pour «viol aggravé», avant le verdict prévu d’ici au 20 décembre.

Nom : Florian R.

Age : 32 ans.

Profession : Chauffeur livreur.

Faits : Une venue, dans la nuit du 12 au 13 décembre 2019.

Statut : Comparait libre, sous contrôle judiciaire, après dix-huit mois de détention provisoire. Son casier judiciaire comporte 9 mentions, principalement des infractions routières, vol en réunion et aggravé, recel et usage illicite de stupéfiants.

Peine requise : Treize ans de réclusion criminelle.

Florian R. reconnaît les faits, mais pas l’intention de violer. «Vos déclarations ont été évolutives, il a fallu que les vidéos vous soient montrées pour que vous admettiez certaines choses», souligne le président de la cour, Roger Arata, en préambule de son interrogatoire. En audition, Florian R. avait reconnu que Gisèle Pelicot «ne bougeait pas comme quelqu’un qui fait l’amour ou qui a envie». Né de père inconnu, Florian R. a été élevé par sa mère aux côtés de quatre frères et sœurs issus de deux autres unions. Après avoir échoué à obtenir un CAP paysagiste et s’être tourné vers le transport, il se sépare en 2017 de la mère de ses trois enfants et compense sa détresse dans l’alcool et le cannabis. C’est aussi à cette époque qu’il s’inscrit sur le site Coco et rencontre Dominique Pelicot. Avant de partir le rejoindre, il dit avoir bu une bouteille et demie de whisky. Il reconnaît devant la cour que ce dernier lui a donné quelques indications avant qu’il arrive.

«Il me dit qu’il faut faire attention aux voisins, qu’elle sera sur le côté et qu’elle dormira.» «Ah, qu’elle dormira ! Intéressant, souligne Roger Arata. Et il vous dit si ce sommeil sera naturel ou provoqué ?» «Plutôt naturel… Je me dis que c’est un délire de couple. Je ne pose pas de question.» «Vous ne cherchez pas à comprendre ?» reprend le président. «Non, c’est décrit comme un jeu.» Après la diffusion des vidéos des faits, Me Stéphane Babonneau, qui représente Gisèle Pelicot avec Me Antoine Camus, l’interroge : «Cette scène, pour vous, n’est pas une scène de viol ?» «Si, là, c’est une scène de viol, mais pour moi, dans ma tête, c’est pas ça.» «Donc c’est un viol accidentel ?» poursuit l’avocat. «Par accident non, mais par inattention.»

Libération

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