« Ici, c’était un beau quartier, avant. Maintenant, c’est la catastrophe. »
Au milieu des débris et des meubles rescapés, Mounira Ahmed, 42 ans, montre d’un geste circulaire l’apocalypse. Perchées au sommet d’une colline du quartier Karidjavendza, les neuf cases en tôles de sa famille dominaient tous les bidonvilles de Kawéni, avec une vue imprenable sur la Petite-Terre et le lagon. Cette position avantageuse les a cruellement exposées aux rafales de vents de plus de 200 km/h.
Samedi 14 décembre, l’œil du cyclone est passé tout près de cette agglomération située en périphérie ouest du chef-lieu de Mayotte, Mamoudzou. « Cela ressemble aux images de la bombe d’Hiroshima [au Japon, en 1945], non ? », décrit, dépitée, cette mère de trois enfants, originaire d’Anjouan, aux Comores, en désignant ces collines vertes devenues marron, dans une sorte d’hiver mahorais que personne n’aurait imaginé.
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