En Belgique, une avancée majeure pour les travailleuses du sexe (TDS) : depuis le 1er décembre 2023, elles bénéficient d’un cadre social et salarial, avec contrat de travail, congés payés, assurance maladie et chômage, et cotisations pour la retraite.
- Cette mesure s’inscrit dans la politique de décriminalisation du travail du sexe en Belgique.
- En France, la situation est différente, l’activité étant régie par la loi sur le proxénétisme, rendant difficile l’instauration d’un tel cadre.
Avis partagés parmi les TDS
Berthe de Laon, coordinatrice de la fédération Parapluie rouge, salue cette avancée, mais reconnaît que certains types de TDS, comme celles travaillant en “réel” en indépendante, ne seraient pas intéressées par un contrat salarié.
Hélène, ancienne TDS, souligne que l’intérêt du contrat varie en fonction du type de travail du sexe exercé.
Problématique des travailleuses du sexe sans papiers
Berthe et Hélène soulèvent la question des TDS sans papiers : la mesure belge pourrait leur être défavorable si elle les contraint à se tourner vers d’autres réseaux pour exercer.
En France, la décriminalisation permettrait aux personnes sans accès à d’autres activités d’obtenir un titre de séjour par “sponsorship” du travail du sexe.
Augmentation des violences envers les TDS
Hélène estime que la mesure belge ne suffirait pas pour la France, en raison de la culture différente de la prostitution et des violences subies par les TDS.
Les associations constatent une augmentation des violences depuis la loi de 2016 visant à renforcer la lutte contre le système prostitutionnel.
Berthe appelle à la décriminalisation du travail du sexe pour protéger les TDS et reconnaître la putophobie comme une discrimination réelle.
Leave a Comment