Véronique Margron, sans silence religieux

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Le portrait

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De la commission Sauvé à l’affaire abbé Pierre, la religieuse et théologienne est le porte-voix des victimes de violences sexuelles dans l’Eglise catholique.

Ce jour-là, Véronique Margron a les traits tirés. «C’est la saison où les virus circulent», esquive-t-elle. Ceux qui la connaissent savent bien que ce n’est pas seulement la vague automnale de rhumes qui lui vaut cette fatigue, ce teint chiffonné. «Quand même à force, c’est vrai, j’accuse le coup», reconnaît la religieuse et théologienne. Elle porte un pull rouge et un pantalon en velours, offre un café, se cale confortablement dans l’un de deux canapés verts de son bureau. Depuis le milieu des années 2010, Véronique Margron se donne sans compter. Et force le respect tant elle incarne la lutte contre les violences sexuelles dans l’Eglise catholique.

Des centaines de personnes ont franchi la porte de son bureau, dans le XVe arrondissement de Paris, non loin de la gare Montparnasse, pour lui confier de lourds et terribles secrets, s’en décharger un peu. «C’est ma vie aujourd’hui, je l’assume», dit-elle. La théologienne parle de ces rencontres comme d’instants rares empreints d’humanité : «Tous ceux que je rencontre sont des gens magnifiques, bouleversants, qui souvent ont réussi, bon an, mal an, à construire une vie. Si une parole est rendue possible, c’est déjà inouï.» En mai 2023, c’est A. qui est venue frapper à sa porte. La première victime de l’abbé Pierre à se manifester,

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