Quand les écrans font écran

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Documentaire

Le Grand Bivouac, festival du film-documentaire et du livre d’Albertvilledossier

«Et si on levait les yeux», le documentaire de Gilles Vernet présenté au Grand Bivouac propose une réflexion à hauteur d’enfant sur l’addiction au numérique.

YouTube, Instagram, Snapchat, WhatsApp et Messenger ou TikTok… Et si on levait les yeux ? est une introspection menée par des élèves de CM2 du XIXe arrondissement parisien sur eux-mêmes et les relations qu’ils entretiennent avec les écrans. Epaulés par leur professeur, Gilles Vernet, à la fois instituteur, réalisateur et écrivain, ces jeunes enfants mettent des mots sur un phénomène dont ils sont à la fois acteurs et victimes : l’addiction aux écrans.

Dans une économie de l’attention où il est de plus en plus courant de se laisser happer par la «flemme», le témoignage sincère de ces élèves sonne comme une véritable alerte face à la tyrannie des émojis et des notifications. Souvent confrontés aux refus de leurs parents de passer du temps avec eux, car «même eux, on dirait qu’ils sont mariés avec [leurs écrans]», ces jeunes perçoivent les supports numériques comme un refuge, une échappatoire à l’ennui.

Narration intime et authentique

Mais cette émancipation est illusoire, et ce ne sont pas les parents qui le disent ! (on le sait, la vérité sort de la bouche des…). Pour analyser et tenter de résoudre ce problème, le soutien des adultes et des spécialistes n’est pas de trop. Médecins, spécialistes de l’enfance, psychologues, philosophes et écrivains se relaient donc pour traiter cette question, enjeu de santé publique mais aussi un enjeu démocratique.

Abordant de manière originale un sujet désormais universel, Et si on levait les yeux ? ne fait, à notre avis, pas partie des «grands» films. Toutefois, cette narration intime et authentique proposée par Gilles Vernet possède une qualité essentielle, propre aux «bons» films : celle de rapprocher les gens.

L’occasion également de se rappeler qu’il n’est pas toujours nécessaire de partir loin pour observer les drames qui affectent notre société. Et bien que la démarche de leur professeur se heurte au quotidien à d’autres enjeux et problématiques, les réflexions de Younes, Massilya, Romane, Zineb et leurs camarades sur leurs téléphones, tablettes ou ordinateurs nous invitent à questionner nos habitudes et plantent en nous de précieuses graines de réflexion…

Libération

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