Syrie : le nouvel homme fort Ahmad al-Chareh assure que les armes du pays passeraient sous le contrôle de l’Etat

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Précaution

Lors d’un point presse aux côtés du chef de la diplomatie turque, dimanche 22 décembre, le dirigeant syrien a également assuré que la nouveau régime travaillerait à la protection des minorités qui composent le pays.

Deux semaines après avoir pris le pouvoir à la suite d’une vaste offensive surprise, le nouvel homme fort de la Syrie, Ahmad al-Chareh, a annoncé dimanche 22 décembre que toutes les armes du pays passeraient sous le contrôle de l’Etat.

«Nous ne permettrons absolument pas que des armes échappent au contrôle de l’Etat […], qu’elles proviennent des factions révolutionnaires ou des factions présentes dans la zone des FDS [Forces démocratiques syriennes, dominées par les Kurdes]», a-t-il assuré depuis Damas, où il s’exprimait aux côtés de Hakan Fidan, le chef de la diplomatie turc, qui considère les cette faction comme une extension de son ennemi juré, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), soutenu par les Etats-Unis.

Le ministre turc a exhorté «la communauté internationale [à] être totalement mobilisée pour que la Syrie se remette sur pied et que les personnes déplacées retournent dans leur pays», appelant à ce que les sanctions contre la Syrie soient levées «dès que possible».

«La Syrie est un pays pour tous»

Al-Chareh a également réaffirmé que son administration travaillait à la protection des minorités contre les acteurs «extérieurs» qui tentent d’exploiter la situation «pour provoquer une discorde sectaire», et souligné l’importance de la «coexistence» dans le pays multiethnique et multiconfessionnel. «La Syrie est un pays pour tous et nous pouvons coexister ensemble», a-t-il insisté, alors que les nouvelles autorités sont scrutées sur la façon dont elles vont traiter les minorités.

Décryptage

Plus tôt dans la journée, Ahmad ah-Charel avait reçu à Damas le chef druze libanais Walid Joumblatt, pour une première rencontre avec un dirigeant du Liban, victime pendant des décennies de l’ingérence du clan Assad auquel sont imputées de nombreuses violences, dont de multiples assassinats. La Syrie n’aura plus «d’ingérence négative au Liban et respectera la souveraineté du Liban, son intégrité territoriale […] et sa stabilité», lui a assuré Ahmad al-Chareh, qui a appelé de ses vœux les Libanais à «effacer de leur mémoire le souvenir de l’ancienne Syrie au Liban». Le chef druze, qui a félicité le peuple syrien pour s’être «débarrassé de la tyrannie et de l’oppression», a appelé à juger «tous ceux qui ont commis des crimes contre des Libanais».

Le leader syrien a également dénoncé le rôle que jouait l’Iran en Syrie, affirmant que la présence des «milices iraniennes constituait une source d’inquiétude pour tous les pays régionaux et internationaux». La Russie et l’Iran, avec leurs milices alliées et notamment le puissant Hezbollah, étaient les principaux soutiens du pouvoir de Bachar al-Assad au cours de la guerre civile qui a commencé en 2011 et fait quelque 500.000 morts et des millions de déplacés. L’Iran «n’a pas» de supplétifs au Moyen-Orient et n’en a «pas besoin», a affirmé dimanche le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.

Libération

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