Le parti d’extrême droite allemand Alternative pour l’Allemagne (AfD) a organisé une manifestation « mémorielle » à Magdebourg, lundi 23 décembre, pour les victimes de l’attaque meurtrière à la voiture bélier qui a relancé le débat sur la sécurité et l’immigration dans le pays.
Au même moment, le mouvement « Gib Hass keine Chance » (« Ne donne aucune chance à la haine ») s’est rassemblé à proximité des lieux où cinq personnes ont été tuées, dont un garçon de 9 ans, et plus de 200 blessés dans cette ville située à 130 kilomètres à l’ouest de Berlin.
« La terreur est arrivée dans notre ville » a déclaré Jan Wenzel Schmidt, chef de l’AfD du Land de Saxe-Anhalt, devant plusieurs centaines de personnes. Il a condamné « l’échec politique monstrueux » qui a mené à l’attaque dont le suspect est un réfugié saoudien. « Nous devons fermer les frontières (…), nous ne pouvons plus accueillir des fous furieux venus de tous les pays », a-t-il ajouté, devant les militants du parti anti-immigration.
La coprésidente du parti, Alice Weidel, a demandé « du changement pour que nous puissions enfin vivre de nouveau en sécurité », alors que la foule entonnait « expulsion, expulsion, expulsion ! » Sa formation, hostile aux migrants, antisystème et prorusse, est créditée d’environ 20 % d’intentions de votes dans les sondages, derrière les conservateurs (32 %) et devant le parti de centre gauche d’Olaf Scholz (15 %). Mais aucun parti ne veut coopérer avec l’AfD.
De son côté, l’initiative anti-AfD a déclaré « constater avec effroi et colère que des personnes veulent instrumentaliser cet acte cruel pour leur politique » et a appelé à « la tolérance et l’humanité ».
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