«C’est de la sauvagerie» : la famille du cycliste tué à Paris mardi par un automobiliste témoigne

La famille de Paul Varry, le cycliste de 27 ans écrasé par un automobiliste mardi à Paris, est sous le choc. Dans un témoignage poignant diffusé sur M6 et RTL ce samedi, la mère du jeune homme dit son immense douleur. «Mardi soir, ma vie a basculé, j’ai perdu mon fils, commence-t-elle. C’est un drame dans notre famille, comment on va arriver à vivre avec ça ? Quel va être notre goût de vivre ?»

La femme dit ensuite la colère qu’elle éprouve à l’égard de l’automobiliste de 52 ans, mis en examen pour meurtre vendredi et placé en détention provisoire, qu’elle appelle «le mec». «C’est juste horrible, à cause d’un mec. Paul était vivant avant. Si ce mec n’avait pas été là, Paul, mon fils serait vivant.» «C’est un meurtre, y a pas d’autre mot», enchaîne le frère de la victime. «A la morgue, on a vu Paul, il n’y a pas de mots… C’est de la barbarie. On ne peut pas dire que c’est un accident, c’est pas possible». «C’est de la sauvagerie», conclut la mère du cycliste.

Vendredi, l’automobiliste mis en examen pour meurtre avait juré devant le juge des libertés et de la détention n’avoir «jamais voulu écraser» le cycliste. Son avocat a plaidé l’homicide involontaire et plaidé «une erreur de manœuvre ou une perte de contrôle du véhicule dans le stress et l’angoisse d’une situation conflictuelle dont [son client] cherchait à se dépêtrer».

A l’initiative de plusieurs associations de défense du vélo, des rassemblements sont organisés ce samedi dans toute la France ce samedi en hommage à Paul Varry. Dans plus de 128 communes à travers le pays, rendez-vous est pris à 17 h 45 devant les mairies pour une minute de silence, suivie d’applaudissements et d’un concert de sonnettes. A Paris, l’hommage sera rendu à 17 heures, place de la République.