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Le Libé des animaux
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Bélugas, dauphins, pigeons, chat… Moscou et Washington ont essayé de dresser des bêtes pour des opérations de surveillance ou de sabotage, attirés par la promesse d’agents plus discrets et silencieux que les humains. Avec des résultats mitigés.
Tous les articles du Libé des animaux, en kiosque les 24 et 25 décembre, sont à lire ici.
Ce printemps-là, les habitants de Hammerfest, dans le nord de la Norvège, n’en ont pas cru leurs yeux. D’ordinaire, les bélugas ne s’aventurent pas dans cette zone ; mais celui-ci, il est vrai, n’avait rien d’ordinaire. Et pas seulement parce que, sociable en diable, il approchait sa bonne grosse tête ronde tout près des touristes, quand il ne plongeait pas pour rapporter dans son bec courtaud un objet tombé à l’eau. C’est aussi le harnais dont des marins l’avaient délivré, en ce mois d’avril 2019 au large de l’île d’Ingoya, qui intriguait. Et pour cause : la courroie était munie d’un socle de caméra et d’une boucle en plastique marquée «Equipment St Petersburg»… Entre Ingoya et la frontière russe, il y a, par la mer, moins de 400 kilomètres. Alors, le cétacé était devenu, dans le même mouvement, la mascotte de la baie de Hammerfest et un potentiel espion à nageoires. A l’issue du sondage organisé par la radio nationale NRK pour lui choisir un nom, Hvaldimir – contraction de hval, «baleine» en norvégien, et de Vladimir, le prénom de Poutine – l’avait largement emporté sur «Agent James Beluga». Moscou n’avait
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