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Les forces de sécurité en Syrie ont lancé ce jeudi 26 décembre une opération dans la province de Tartous (ouest) pour poursuivre les «milices» pro-Assad, a annoncé l’agence officielle Sana. L’opération aurait permis de «neutraliser un certain nombre» de membres de ces groupes armés fidèles à Bachar al-Assad.
L’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) a fait état de «trois morts» ce jeudi lors de cette opération, précisant que les victimes étaient issues des rangs de «combattants fidèles à l’ancien régime». Cette opération intervient dans un contexte tendu dans l’ouest de la Syrie, où plusieurs villes ont connu mercredi des manifestations inédites de la minorité alaouite – le politologue Fabrice Balanche estime à 1,7 million leur nombre aujourd’hui, soit environ 9 % de la population –, dont est issu le président déchu. La colère des alaouites a éclaté après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux montrant «une attaque de combattants» contre un sanctuaire qui a été incendié à Alep (nord), selon l’OSDH. Cinq employés du sanctuaire ont péri, d’après l’Observatoire.
Des combats dans la province de Tartous
Les manifestations de Syriens alaouites sont les premières depuis le renversement d’Assadpar une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Sham (HTS), entrée à Damas le 8 décembre après s’être emparée en onze jours d’une grande partie du pays. Ces milliers de Syriens ont manifesté à Tartous, Banias, Jableh et Lattaquié, dans l’ouest du pays, où est très implantée la communauté alaouite, ainsi qu’à Homs (centre). «Un manifestant a été tué et cinq blessés après que les forces de sécurité à Homs ont ouvert le feu pour disperser les protestataires», a recensé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH. Un couvre-feu a depuis été décrété à Homs et Jableh.
Dans l’œil de «Libé»
Au-delà des manifestations, des combats ont eu lieu, notamment dans la province de Tartous, où des forces de sécurité ont tenté d’arrêter mercredi un responsable du pouvoir déchu, lié aux «crimes perpétrés [contre les détenus] à la prison de Sednaya» près de Damas, a précisé l’OSDH. Le frère de l’officier recherché et des hommes armés ont finalement intercepté les forces de sécurité. Pendant ces affrontements, «quatorze membres du ministère de l’Intérieur ont été tués et 10 autres blessés», a annoncé le nouveau ministre de l’Intérieur, Mohammed Abdel Rahman.
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