«Il faudra au moins quatre à cinq ans avant de pouvoir travailler sur mon exploitation» : à Mayotte, le désarroi des agriculteurs

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Cyclone

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Gravement touchés par le cyclone qui a ravagé le département le plus pauvre de France le 14 décembre, les agriculteurs mahorais ont presque tout perdu. Vanille, bananes, manioc, il ne reste plus rien et les producteurs locaux, inquiets, prédisent une année 2025 «à zéro».

«Il n’y a plus rien, le paysage et les cultures, ici, c’est comme la Seconde Guerre mondiale», se désole Antoine Mohamadi. Cet agriculteur mahorais a été dépossédé de plus de deux hectares et demi de plantations lors du passage du cyclone Chido le 14 décembre, l’un des plus violents et destructeurs qu’ait connu l’archipel français de l’océan Indien depuis 1934. «Tout a été emporté : j’ai perdu le travail d’une dizaine d’années et tout mon héritage», déplore le maraîcher bio. Avant le déferlement des rafales à plus de 200 km/h, il détenait un hectare mixte de bananes, maniocs et piments – les principaux aliments consommés par la population mahoraise – à Kahani, dans le centre de l’archipel, et un autre terrain dédié à la culture de fruits (cocotiers, manguiers) et à l’élevage de volaille. De ces deux sites «soufflés», il ne reste aujourd’hui que des champs sens dessus dessous, quasi impraticables à cause de l’effondrement des arbres et des tôles de toiture, emportées sur plusieurs mètres.

«C’est quasi 100 % de mon chiffre d’affaires qui s’envole»

Dans le Sud de Mayotte, Bahedja Saindou est aussi traumatisé par la catastrophe. «L’intégralité de mes 50 cocotiers sont tombés, tous les bananiers aussi et les maniocs ont été arrachés, constate gravement le producteur, nous ne pouvons même plus voir les lianes de vanille et leurs tuteurs. Les canneliers sont brûlés et les girofliers par terre», ajoute-t-il avec amertume. Il vient, lui, de perdre deux hectares de cultures, s

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