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Déboires judiciaires
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Depuis 2009, Onsi Abichou a maille à partir avec la justice tunisienne. Malgré plusieurs acquittements, empêtré dans un imbroglio kafkaïen, entre erreurs procédurales et vices de forme en série, il est toujours en prison.
En prison à perpétuité parce qu’il a été acquitté. Aussi illogique que cela puisse paraître, c’est l’histoire du Franco-Tunisien Onsi Abichou. C’est aussi celle d’une certaine justice tunisienne qui remonte aux années Ben Ali. Le 15 février 2008, des douaniers tunisiens découvrent une camionnette contenant 1045 kg de cannabis. Deux suspects sont arrêtés, Mohamed J. et Mohamed Z. Ce dernier explique que le véhicule appartient à Onsi Abichou et qu’ils avaient effectué un trafic similaire à l’automne 2007. Le garagiste franco-tunisien de Massy, qui vient d’avoir un fils, est arrêté le 17 octobre 2009 lors d’un voyage en Allemagne. Là, il apprend que la justice tunisienne l’a condamné, en son absence, à la perpétuité pour trafic de stupéfiants. Le 25 août 2010, le ceinture noire de karaté est extradé en Tunisie. «On était abasourdi», confie son petit frère Aymen, parce que la famille jure de son innocence, mais aussi parce qu’elle n’avait jamais pensé que l’Allemagne puisse accepter l’extradition.
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Le Comité contre la torture des Nations unies a condamné Berlin pour cette décision, car les autorités «savaient, ou auraient dû savoir au moment de l’extradition d’Onsi Abichou, que la Tunisie avait recours de manière systématique, et sur une vaste échelle, à la torture à l’égard de prisonniers détenus». Après leur grâce obtenue en 2012 à la faveur du renversement de l’autocrate Ben Ali, les deux accusés initiaux ont dénoncé des actes de torture pendant l’interrogatoire –
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