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Cela concerne plus de 900 000 jeunes. Après une première phase d’information, celle de formulation des vœux 2025 de formations dans l’enseignement supérieur s’ouvre sur Parcoursup ce mercredi 15 janvier aux élèves de terminale et étudiants qui veulent se réorienter. Ils ont à présent jusqu’au 13 mars pour formuler dix vœux maximum et finaliser leur dossier jusqu’au 2 avril.
La phase principale d’admission débutera le 2 juin et le classement des vœux en attente interviendra entre le 6 et le 10 juin. Une phase complémentaire de formulation de vœux supplémentaires au regard des places encore disponibles ouvrira ensuite le 11 juin, avant le début des inscriptions le 4 juillet, après la parution des résultats du baccalauréat.
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Interpellé sur la plateforme par la députée LFI Marie Mesmeur, lors de sa déclaration de politique générale, François Bayrou a affirmé mardi que «Parcoursup est une question». «L’obligation d’orientation précoce perturbe [les élèves] et les met en danger», a-t-il souligné. Le maire de Pau, descendant d’agriculteur, a filé la métaphore agraire pour critiquer en creux la plateforme post-bac d’orientation : «Les enfants ne sont pas comme les poireaux, ils ne poussent pas tous à la même vitesse et vouloir sélectionner précocement, sans qu’aient mûri l’esprit et les attentes, je pense que c’est une erreur, en tout cas une faiblesse.»
Pour le chef du gouvernement, une solution pourrait être «d’inventer la période, l’année d’articulation entre l’enseignement secondaire et l’enseignement supérieur».
Des adolescents sous pression scolaire
Parcoursup est accusée par certains élèves d’accentuer la sélection et la pression scolaire, une revendication brandie notamment par des lycéens lors de blocages d’établissements scolaires sporadiques depuis plusieurs mois. La plateforme se défend pour sa part d’accroître la sélection : «L’objectif demeure de remplir les capacités d’accueil», comme avant la création de Parcoursup. Tandis que le tri en cas d’excès de candidatures par rapport aux places disponibles se faisait auparavant par ordre d’arrivée ou par tirage au sort, il se fait à présent à partir «de l’examen des dossiers», pour «plus de méritocratie», lit-on sur le site.
Le site de Parcoursup assure se borner à la «transmission des candidatures» et «la prise en compte des priorités légales», comme le «taux de boursiers décidés par les recteurs pour chaque formation», mais souligne que ce sont «les enseignants des établissements du supérieur qui organisent des commissions d’examen des vœux».
Témoignages
Le gouvernement a annoncé la semaine dernière renforcer la lutte contre les fraudes dans l’enseignement supérieur privé, avec la possibilité d’exclure de la plateforme «les formations aux pratiques commerciales mensongères ou frauduleuses». En novembre, l’ancien ministre de l’Enseignement supérieur Patrick Hetzel avait affirmé vouloir «faire le ménage» dans les formations du supérieur, visant particulièrement les établissements privés.
Quelque 24 000 formations sont proposées sur la plateforme lancée en 2018. L’an dernier, autour de 945 000 candidatures ont été déposées sur Parcoursup, d’après le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
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