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Les transports sanitaires sont l’un des marronniers des débats parlementaires. On y dénonce leur coût «exorbitant» et l’on y débusque «les abuseurs des ambulances», souvent des étrangers, mis dans le même sac que les «profiteurs» de l’Aide médicale d’Etat que, sans rire, les mêmes nomment «bénéficiaires».
Les déplacements de santé comptent plusieurs milliards de trajets par an. La plupart ne sont pas remboursés, y compris pour se rendre à l’hôpital, et ceux qui le sont le sont presque toujours partiellement. Ils sont très variés. Ils occupent toute la gamme et toute l’étendue des déplacements humains. Ils sont exceptionnels ou quotidiens.
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L’accroissement de la consommation de santé, dont celle des déplacements de santé, est lié à l’attractivité propre de la médecine auprès des populations. La médecine, s’étant mise à guérir à partir du XIXe siècle et surtout dans la deuxième moitié du XXe siècle, a suscité l’engouement des malades. Les patients, ont voulu pouvoir accéder à la santé, comme, jusque-là, seuls les plus riches le pouvaient. Pour permettre à tous de se soigner, on a créé la Sécurité sociale.
Une «dépense» par définition toujours trop élevée
Le volume et le prix des transports sanitaires augmentent mais la population aussi et son vieillissement est l’une des causes principales de cette croissance. Mais ce n’est pas la seule raison. L’accroissement des déplacements de santé est lié à la concentration des soins, laquelle même, si elle se pare d’exigences de sécurité et de qualité, n’est jama
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