:quality(70):focal(2468x1355:2478x1365)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/AOYCDLM2XRADTNKPU2VRYNWSXM.jpg)
«On a conscience que demain, peut-être, on va se faire expulser.» Calée sur un matelas, emmitouflée sous plusieurs couches de vêtements par ce froid et humide après-midi de janvier, Goupil ne croyait pas si bien dire. Dans la cabane en bois construite entre quatre pins de la forêt de Soorts-Hossegor, dans les Landes, la jeune femme de 23 ans dit être «la plus pessimiste» du groupe d’écureuils venus occuper les lieux. Ils sont une demi-douzaine à se relayer, nuit après nuit depuis le 6 janvier, pour contester le tracé majoritairement sous-marin de l’interconnexion électrique entre la France et l’Espagne, le projet «golfe de Gascogne», porté par le gestionnaire électrique RTE. Mais pour elle, l’occupation ne va pas durer. Quelques jours plus tôt, la préfète du département, Françoise Tahéri, avait menacé dans un communiqué d’exercer «l’emploi de la force publique» pour mettre un terme à cette «occupation illégale». Jeudi 16 janvier, c’est désormais chose faite.
Perché à 20 mètres de hauteur
Peu après 8 heures, «une centaine» (selon les opposants) de policiers, gendarmes et membres de la Cnamo, cette unité spécialisée dans l’évacuation de manifestants accrochés ou entravés ont encerclé les bois pour en déloger ses éphémères habitants. «Ils n’étaient que deux là-haut ce matin, précise Marie Darzacq, figure locale d’opposition à la liaison électrique et présidente de l’association Landes Aquitaine Environnement. Les autres étaient partis se mettre au chaud.» Si l
Leave a Comment