Sur scène, l’écologie comme fer de danse

Sur scène, l’écologie comme fer de danse

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Elle prônait une «unité absolue de la forme et du fond», une danse organique en communion avec l’air, l’eau, les végétaux : au tournant du XXe siècle, la chorégraphe californienne Isadora Duncan, pieds nus et en tunique ample, appelait déjà à trouver d’autres cadres d’expression, plus proches de la nature. Les traces de cette pensée ont pourtant longtemps été effacées des nombreux travaux consacrés à cette pionnière de la danse moderne. «Tout au long du XXe siècle, la danse contemporaine s’est battue pour acquérir une légitimité dans le champ artistique ; une entreprise qui ne pouvait pas passer par des questionnements écologiques», analyse la chercheuse en humanités écologiques au CNRS Joanne Clavel. La modernité étant précisément conçue comme un arrachement à la nature, une danse moderne qui s’y ancrait justement passait pour un oxymore. Au début des années 2000, il y a bien des propositions radicales, tel le Umwelt («Environnement») de Maguy Marin, mais les chorégraphes engagés sur ces questions le sont surtout discrètement, craignant une étiquette qui nuirait à la diffusion de leur travail.

Depuis une dizaine d’années, la médiatisation de la crise écologique a changé la donne, et popularisé des enjeux d’effondrement de la biodiversité, de dérèglement climatique, de pollutions diverses, d’attention au reste du vivant. En infusant l’ensemble de la société, ces questions ont modifié en profondeur la réception et la programmation des œuvres. Produc

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