La Mairie de Paris rebaptise l’avenue Bugeaud au nom du dernier compagnon de la Libération Hubert Germain

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Débaptisation

En novembre 2023, Anne Hidalgo avait annoncé son intention de débaptiser l’avenue Bugeaud en raison du «rôle éminemment néfaste» joué par le maréchal durant la colonisation.

Ne l’appelez plus l’avenue Bugeaud. La maire de Paris Anne Hidalgo a inauguré lundi 14 octobre une avenue Hubert-Germain, dernier Compagnon de la Libération mort en 2021, dans le XVIe arrondissement de la capitale en lieu et place de la voie jusqu’ici baptisée au nom du maréchal Bugeaud, figure de la colonisation de l’Algérie par la France au XIXe siècle. A travers ce changement de nom, la Ville souhaite «rendre un dernier hommage» à ce résistant, qui était «l’ultime survivant des Compagnons de la Libération» à son décès en 2021, explique-t-elle dans un communiqué diffusé mercredi.

Hubert Germain, né dans le XVIe arrondissement, s’était engagé dans les Forces françaises libres dès juin 1940 et avait participé au débarquement de Provence en 1944. La maire PS avait annoncé son intention de débaptiser l’avenue Bugeaud en novembre 2023, en raison du «rôle éminemment néfaste» joué par le maréchal. En Algérie, dans les années 1830-1840, il s’était «rendu coupable de ce qui serait aujourd’hui qualifié de crimes de guerre». «Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, fumez-les à outrance comme des renards», vantait par exemple le militaire. Il a aussi commis des «exactions» en France, «en particulier lors de la répression de l’insurrection république de 1834», soulignait la mairie pour justifier son choix.

Cinquième lieu débaptisé à Paris depuis 2001

La décision a été votée à l’unanimité au Conseil de Paris le 11 juillet, même si certains élus ont montré leurs réticences à débaptiser des rues : «Qu’on vienne dénoncer [le colonialisme] aujourd’hui, oui. Le gommer complètement, c’est absurde et n’aidera personne», avait plaidé l’élu LR Francis Szpiner. «Expliquez-le au lieu de débaptiser les rues ou déboulonner les statues. Cette mesure doit garder un caractère exceptionnel. Nous ne devons pas céder au wokisme car déconstruire l’Histoire de France, c’est déconstruire l’âme de notre pays», ajoutait-il en juillet dernier au Conseil de Paris.

Il s’agit du cinquième lieu débaptisé à Paris depuis 2001. Ces opérations ne concernent que «des cas exceptionnels», selon la mairie. Le dernier exemple remontait à 2013 : le collège Vincent-d’Indy, dans le XIIe arrondissement, avait perdu le nom de ce compositeur aux positions antisémites pour devenir le collège Germaine-Tillion. En 2003, Bertrand Delanoë avait, lui, débaptisé la rue Alexis-Carrel, du nom du chirurgien français partisan de l’Allemagne nazie. Les anciennes plaques au nom du maréchal Bugeaud seront conservées au musée Carnavalet, qui retrace l’histoire de la capitale.

Libération

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