Aux Etats-Unis, vraie et fausse liberté de la presse, par Serge July

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«Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l’établissement ou interdise le libre exercice d’une religion, ni qui restreigne la liberté de parole ou de presse, ou le droit qu’à le peuple de s’assembler paisiblement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre.» Adopté aux Etats-Unis en 1791 (à la même époque, la Révolution française adoptait la Déclaration des droits de l’homme, et en 1881, une loi sur la presse en France), le Ier amendement de la Constitution américaine est le graal des médias d’outre-Atlantique, la garantie de leur bon fonctionnement. Cela se perçoit dans la manière dont les rédactions sont organisées, avec des équipes sur le terrain et une deuxième structure qui se superpose, avec ses rédacteurs en chef qui vérifient systématiquement chaque assertion, chaque adjectif, chaque phrase de ses reporters.

Edward Behr a été longtemps le correspondant à Paris de Newsweek, avant de le diriger. Il avait raconté ses aventures dans un livre sous ce titre : Y a-t-il ici quelqu’un qui a été violé et qui parle anglais ? Cela se passait au Congo belge, quand Patrice Lumumba était au pouvoir. Il y avait été envoyé spécial. A l’époque, nous nous voyions assez souvent. Il m’avait raconté cinquante histoires de vérification dont

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