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Thriller brutal centré sur une communauté géorgienne du Vieux-Nice, Brûle le sang ressemble de loin à une pure démonstration de force. Dès la séquence de kidnapping en ouverture, emballée dans des mouvements de steadicam opératiques, on comprend qu’Akaki Popkhadze, dont c’est le premier long métrage, cherche à bander les muscles. L’usage constant d’objectifs à très courtes focales exagère les perspectives pour épouser directement le gabarit XXL du personnage principal Tato, un jeune aspirant prêtre au corps de lutteur. Le meurtre de son père va précipiter le retour de son grand frère déchu, Gabriel, et le film dans un récit de vengeance aux airs de bande dessinée pulp, entre visuels baroques et personnages croquignolets – en particulier Finnegan Oldfield en junkie au cerveau plus ramolli que sa tortue domestique. Castagne et visages grognant en gros plan, Brûle le sang veut en mettre «plein la gueule» – et y parvient assez bien lors des quelques échauffourées.
Si Popkhadze a la main lourde sur certains accents scorsesiens, multipliant à outrance les plans-séquences virevoltants dans les bacchanales niçoises, son dispositif bulldozer ne l’empêche pas de travailler (aussi) dans la finesse. Derrière la gonflette visuelle et les stéréotypes de cinéma hard boiled – il faut voir
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