Le Niger, le Burkina Faso et le Mali, trois pays sahéliens dirigés par des juntes militaires, ont décidé de renforcer leur coopération dans la lutte contre le djihadisme en créant une armée commune.
« Dans cet espace commun, nos forces pourront désormais intervenir ensemble », a déclaré le général Salifou Mody, ministre de la défense nigérien. Cette « force unifiée, qui est pratiquement prête, a un effectif de 5 000 hommes ».
« Cette force unifiée aura non seulement son personnel, mais ses moyens aériens, ses moyens terrestres, ses moyens de renseignement et, bien sûr, son système de coordination », a-t-il ajouté. Elle sera opérationnelle « dans quelques semaines ».
Départ effectif de la Cedeao le 29 janvier
Les trois pays de l’Alliance des États du Sahel (AES) constituent un vaste territoire de 2,8 millions de kilomètres carrés, quatre fois la France. Ils sont confrontés depuis une décennie aux attaques récurrentes de groupes djihadistes liés à Al-Qaida ou à l’État islamique.
« Nous sommes dans un même espace, nous faisons face aux mêmes types de menaces, notamment cette menace de groupes criminels. Il fallait mutualiser nos efforts », a déclaré le général Mody.
Les pays de l’AES ont annoncé leur départ de la Communauté économique des États d’Afrique de l’ouest (Cedeao), qu’ils jugent inefficace face à leurs défis sécuritaires.
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