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Environ 200 salariés de la Fonderie de Bretagne (FDB) étaient présents ce mercredi 22 janvier devant le tribunal de commerce de Rennes (Ille-et-Vilaine), où la direction de l’ancienne filiale du constructeur automobile Renault a demandé son placement en redressement judiciaire.
L’entreprise, située à Caudan, près de Lorient, est en cessation de paiements depuis le 15 janvier. Elle emploie environ 350 personnes. Lors de l’audience de ce mercredi, qui a duré environ deux heures, sa direction a demandé le placement en redressement judiciaire avec recherche de repreneur, a affirmé son directeur général, Jérôme Dupont. «On se bat maintenant pour sauvegarder l’entreprise dans ce nouveau contexte, a-t-il déclaré à des journalistes. La position de Renault dans le dossier reste centrale.»
Venus du Morbihan dans quatre cars affrétés par la CGT, des salariés se sont rassemblés devant le tribunal le temps de l’audience. Ancienne filiale du constructeur au losange, la Fonderie de Bretagne avait été vendue en 2022 au fonds d’investissement allemand Callista Private Equity. Mais le groupe automobile est resté le principal client de la Fonderie, représentant 95 % de son chiffre d’affaires en 2024.
«On est venu il y a deux ans quand Calista a été choisi» pour reprendre la Fonderie de Bretagne, «on ne veut pas que l’histoire se répète et que le tribunal valide n’importe quel plan» de reprise, a défendu Maël Le Goff, délégué CGT de l’entreprise. La moyenne d’âge des salariés est de 48 ans, avec des métiers très spécialisés. «Ça va être difficile de se retourner», s’inquiète le représentant syndical.
«On ne veut pas que l’histoire se répète»
FDB, qui produit notamment des pièces en fonte pour les suspensions et les échappements, avait entamé en juillet des négociations avec un autre fonds d’investissement allemand, Private Assets, pour sa reprise. Ce fonds, propriétaire d’un groupe de fonderies en Allemagne et en Espagne, Procast Guss, s’était engagé à apporter 11 000 tonnes de production au plan de charge, d’après la direction de la Fonderie de Bretagne. Toujours selon elle, Renault a refusé en décembre de s’engager sur des commandes futures, faisant capoter l’accord de reprise de Private Assets.
La décision du tribunal de commerce de Rennes est attendue jeudi. Les juges devraient probablement prononcer le redressement judiciaire.
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