Mer Rouge : les Houthis relâchent les 25 marins détenus en otage depuis quatorze mois

Mer Rouge : les Houthis relâchent les 25 marins détenus en otage depuis quatorze mois

Главная страница » Mer Rouge : les Houthis relâchent les 25 marins détenus en otage depuis quatorze mois

On avait en tête ces incroyables selfies pris par des familles yéménites en goguette sur le Galaxy Leader et de guerriers dansant sur le pont, mitraillette à la main. Le 19 novembre 2023, la capture du grand navire bleu et blanc de 189 mètres de long et de ses 25 hommes d’équipage par un commando héliporté avait marqué de manière spectaculaire l’entrée des rebelles soutenus par l’Iran dans le conflit opposant le Hamas à Israël. D’après l’agence de presse Reuters, qui reprend les informations données par la chaîne de télévision Al-Masirah, contrôlée par les Houthis, les marins philippins, ukrainiens, mexicains, roumains et bulgares ont été libérés sur le territoire du sultanat d’Oman ce mercredi matin 22 janvier «en coordination» avec le Hamas.

A lire aussi

Le roulier, comme on appelle les transports de voitures, affrété par une société japonaise, avait été ciblé par les Houthis en «soutien à la cause palestinienne» parce que son exploitation était liée à une société britannique appartenant à un homme d’affaires israélien. Il était stationné depuis sa capture près du port d’Al-Salif, tenu par les rebelles, qui l’ont utilisé comme attraction touristique et outil de communication dans leur campagne de terreur sur la mer Rouge, menée avec l’aide des gardiens de la révolution iraniens, du Hezbollah libanais et de spécialistes irakiens.

Quatre morts, 90 bateaux touchés

Depuis plus d’un an, les Houthis, qui contrôlent tout l’ouest du Yémen, attaquaient ainsi tous les bateaux ayant un lien réel ou supposé avec Israël et ses alliés américains et britanniques – qu’un seul ait fait par le passé escale en Israël suffisait à menacer tous les navires de la même compagnie. Plus de 500 missiles antinavires et missiles balistiques, barques chargées d’explosifs, commandos navals ou drones aériens ont été lancés sur 134 bateaux en douze mois. Près de 90 d’entre eux ont été touchés ou affectés, dont une dizaine qui ont pris feu, ont coulé ou ont dû être remorqués, et quatre marins sont morts. Le détroit de Bab-el-Mandeb, qui marque l’entrée dans la mer Rouge depuis l’océan Indien, avait plus que jamais mérité son nom de «porte des Larmes».

A lire aussi

Mais les actions du mouvement, affaibli militairement par les frappes de la coalition américano-britannique lancée il y a un an, étaient en nette diminution depuis l’attaque du pétrolier grec Sounion, au mois d’août, qui avait menacé d’une immense marée noire les populations riveraines. Les cibles devenaient rares car le trafic maritime marchand avait été en grande partie dérouté autour de l’Afrique via le cap de Bonne-Espérance. Et certainement que les munitions commençaient à manquer depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, par où transitaient les composants pour leur armement. Depuis deux mois, plus aucune attaque n’avait ainsi été recensée en mer Rouge ou dans le golfe d’Aden. La libération des 25 marins, quatre jours après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à Gaza, n’est pas seulement une excellente nouvelle pour eux et pour leur famille. Elle constitue aussi un signe très positif pour espérer une reprise quasi-normale du trafic marchand en mer Rouge dans les prochains mois.

Libération

Post navigation

Leave a Comment

Добавить комментарий

Ваш адрес email не будет опубликован. Обязательные поля помечены *