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Ces seize derniers mois, j’ai très peu pensé à l’avenir et encore moins au passé. Mon esprit était rempli du présent. Je connais ce sentiment depuis les guerres précédentes, une sorte d’instinct de survie qui vous pousse à ne pas gaspiller d’énergie à planifier ou à réfléchir, et à vous concentrer uniquement sur les aspects pratiques de l’existence.
Maintenant qu’un accord de cessez-le-feu a été signé entre Israël et le Hamas, les pensées sur l’avenir – le «jour d’après», dont on parle tant et qui nous attend après le retour du dernier otage israélien et la fin de la guerre à Gaza – deviennent possibles. Je comprends encore mieux pourquoi Benyamin Nétanyahou et les dirigeants du Hamas ont travaillé si dur pendant l’année écoulée pour éviter de parvenir à un accord qui soulagerait les deux parties, et pourquoi il a fallu la pression et les menaces de deux présidents américains et de l’ensemble du monde arabe pour que cet accord soit signé.
La guerre qui a débuté le 7 Octobre est un traumatisme horrible pour les deux nations, et il ne fait aucun doute qu’à la minute où elle prendra fin, elles devront toutes deux faire le point sur les dirigeants haineux qui o
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