«Sur scène, je me sens bizarrement mieux quand je me sens moche» – Libération

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Mathieu Boogaerts traverse le grand hall du théâtre de la Ville et constate que ses tennis couinent sur le sol. Le son lui plaît, l’écho est beau, et le voilà aussitôt qui se dandine, un grand sourire aux lèvres, au rythme nasillard de ses pas. Notre année 2024 s’achevait avec un sentiment de souplesse et de liberté chevillé au corps depuis un concert de Boogaerts à l’Archipel : sur scène rien que quatre excellents musiciens, pur live, pas de backing track, zéro décorum, et des chansons piochées aléatoirement dans une poche de pantalon pleine de petits papiers. Parmi cette vingtaine de morceaux en tout, il y en avait des frais, tirés l’album Grand Piano qui sortait le 17 janvier, et d’autres plus ou moins anciens cueillis parmi trente ans d’une carrière sans gros hits mais dont certains airs (Ondulé, On dirait qu’ça pleut…) étaient repris spontanément en chœur par le public enchanté. A rebours des concours d’organes, Mathieu Boogaerts creuse, comme ses collègues Dominique A, Vincent Delerm ou

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