Câble sous-marin endommagé en mer Baltique : sabotage ou accident ?
Un câble sous-marin de fibre optique reliant la Lettonie à la Suède a été endommagé dimanche 26 janvier en mer Baltique, ont annoncé les autorités lettones. Le câble a été touché dans la zone économique exclusive de la Suède, a précisé la marine lettone.
La marine lettone a envoyé un patrouilleur pour inspecter le Michalis San, un navire vraquier battant pavillon maltais susceptible d’être à l’origine de l’incident. Deux autres bateaux naviguant dans le secteur sont également surveillés.
« Nous avons déterminé qu’il y avait très probablement des dégâts externes et qu’ils étaient importants », a déclaré la Première ministre lettone, Evika Silina, à l’issue d’un conseil des ministres extraordinaire.
La Lettonie se coordonne avec l’OTAN et d’autres pays de la Baltique pour clarifier les circonstances de cet incident, a-t-elle également annoncé dans un message sur le réseau X.
Le Premier ministre suédois, Ulf Kristersson, a déclaré que son pays collaborait étroitement avec la Lettonie et l’OTAN. « La Suède fournira d’importantes capacités à l’effort en cours pour enquêter sur cet incident », a-t-il écrit sur X.
Conséquences limitées
Le câble appartient au Centre national de radio et de télévision de Lettonie (LVRTC). « Sur la base des constatations actuelles, nous présumons que le câble a été considérablement endommagé par des facteurs externes, a déclaré la société dans un communiqué. LVRTC a engagé des actions de procédure pénale. »
Les dommages ont eu lieu dans les eaux territoriales suédoises à une profondeur d’au moins 50 mètres, selon des responsables lettons.
Les conséquences semblent, pour l’heure, limitées. Des « perturbations dans les services de transmission de données » ont eu lieu, a déclaré le LVRTC. Des solutions de remplacement ont été trouvées, et les utilisateurs finaux ne seront globalement pas affectés, a ajouté le centre.
Opération « Sentinelle de la Baltique »
Plusieurs dégradations ciblant les infrastructures énergétiques et de communication sont survenues ces derniers mois en mer Baltique. Elles s’inscrivent, selon des experts et des responsables politiques, dans le contexte d’une « guerre hybride » menée par Moscou contre les pays occidentaux.
Face au caractère répété de ces événements, l’OTAN a annoncé qu’elle allait déployer des frégates, un avion patrouilleur et des drones navals en mer Baltique pour contribuer à la protection des infrastructures critiques. Elle a déclaré qu’elle se réservait le droit d’intervenir contre tout navire considéré comme une menace potentielle.
Dimanche, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a fait part de sa « solidarité totale » avec les pays européens touchés par l’incident.
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