Les spectacles de la semaine : Tanguy Viel adapté au théâtre et la nouvelle création de Tiago Rodrigues à Gand

Les spectacles de la semaine : Tanguy Viel adapté au théâtre et la nouvelle création de Tiago Rodrigues à Gand

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Pour aider nos lecteurs à s’y retrouver dans une offre culturelle foisonnante, les journalistes du service Culture de Libé déblaient le terrain et vous livrent l’essentiel de ce qui leur a plu dans l’actualité des sorties de films, d’albums, de pièces et de spectacles, de séries et de livres. Et tous les samedis, notre Top 10 de la semaine, toutes disciplines confondues. Retrouvez toutes nos sélections.

Théâtre et Opéra

«Article 353 du code Pénal», de Tanguy Viel et Emmanuel Noblet

Après le succès de son adaptation de Réparer les vivants, Emmanuel Noblet met en scène un roman de Tanguy Viel qui relate le jugement d’une affaire d’escroquerie. Une fable politique sur fond de lutte des classes aux accents mystiques.

Article 353 du code Pénal au Théâtre du Rond-Point, à Paris, jusqu’au 15 février puis en tournée dans toute la France.

«Castor et Pollux», de Jean-Philippe Rameau et Peter Sellars

L’exigence de l’interprétation musicale de Teodor Currentzis ne permet pas de faire oublier la paresse de la proposition scénique de Peter Sellars.

Castor et Pollux de Jean-Philippe Rameau. Direction musicale : Teodor Currentzis. Mise en scène : Peter Sellars. A l’Opéra Garnier jusqu’au 23 février.

«No Yogurt for the Dead» de Tiago Rodrigues

Alternant parlé et chanté, la nouvelle création du metteur en scène, montée à Gand, se saisit du dernier carnet rempli par son père pour défier la mort.

No Yogurt for the Dead m.s. Tiago Rodrigues jusqu’au 31 janvier à Gand (Belgique), du 19 au 23 février à Lisbonne (Portugal), du 28 mai au 3 juin au festival de Vienne (Autriche).

«Une maison de poupée» d’Henrik Ibsen et Yngvild Aspeli

Marionnettiste et metteuse en scène d’origine norvégienne, Yngvild Aspeli revisite avec audace le chef-d’œuvre d’Ibsen. Expressives, les marionnettes grandeur nature qu’elle anime sont sidérantes et sa ventriloquie est telle qu’on les entend parler… Outre l’impressionnante beauté de la scénographie, l’un des intérêts de cette création est de rendre absolument accessible la pièce d’Ibsen aux plus jeunes, tout en lui étant résolument fidèle.

Une maison de poupée. Du 23 janvier au 2 février au Théâtre du Rond-Point (75008). Puis en tournée à Reims, La Rochelle, Grenoble…

«Juste avant la fin du monde» et «Il ne m’est jamais rien arrivé», de Jean-Luc Lagarce

Vincent Dedienne habitué à puiser dans sa double culture du one-man-show et du théâtre interprète deux textes de Jean-Luc Lagarce, trente ans après la mort du dramaturge.

Juste avant la fin du monde et Il ne m’est jamais rien arrivé de Jean-Luc Lagarce, m.s. Johanny Bert, jusqu’au 16 février au Théâtre de l’Atelier (75018). Puis en tournée à Cébazat, Blois, Lyon, Périgueux…

«Seul comme Maria», de Marilou Aussilloux et Théo Askolovitch

Bien construit par Marilou Aussilloux et Théo Askolovitch, le spectacle fait entendre la voix de l’actrice Maria Schneider, indocile et charismatique, et lui offre l’occasion d’être autre chose que la victime humiliée de Brando et Bertolucci.

Seule comme Maria, jusqu’au 1er février à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet, dans le cadre de la saison Prémisses dédiée à la jeune création.

«I’m deranged» de Mina Kavani

Dans le monologue qu’elle a tout à la fois écrit, mis en scène et interprété, l’actrice iranienne installée en France évoque son enfance à Téhéran et son parcours d’exil. Une performance aux allures d’incantation.

I’m deranged, de et avec Mina Kavani du 22 au 25 janvier à l’Athénée Théâtre Louis-Jouvet, le 18 et 19 février à Poitiers, le 1 et 2 avril à Rennes, le 14, 15, 16, et 20 mai à Vire.

«Le Soulier de satin» de Paul Claudel

Le patron de la Comédie française magnifie l’œuvre de Paul Claudel grâce à de grandes toiles peintes esquissant paysages marins et ciels picturaux, et aux costumes démesurés signés Christian Lacroix. C’est toute la force du travail d’Eric Ruf : donner à voir le spectacle de la pensée qui prend forme sur le plateau, une pensée incarnée à l’image des héros claudéliens qu’on pensait a priori éthérés, contenus dans une prose au lyrisme pénible. Tout le contraire ici.

Le Soulier de satin, de Paul Claudel. scénographie et mise en scène d’Eric Ruf. Comédie-Française, Paris Jusqu’au 13 avril 2025.

«Re Chicchinella» d’Emma Dante

Emma Dante déroule le dernier volet d’une trilogie inspirée de contes napolitains, qui moquent les pouvoirs au travers d’une fable bouffonne mais subtilement mise en scène.

Re Chicchinella (le Roi poule), texte et mise en scène d’Emma Dante, jusqu’au 29 janvier à la Colline à Paris.

«Julius Caesar» de Shakespeare et Arthur Nauzyciel

Une pièce et mise en scène politiques qui tombent à pic. Cette pièce, c’est Julius Caesar qu’Arthur Nauzyciel a créée en 2008 aux Etats-Unis à la demande de l’American Repertory Theater à Boston, et que le metteur en scène reprend avec la même distribution. Nul doute que cette œuvre sur la rhétorique et l’art du mensonge prend une tonalité particulière au moment de l’intronisation de Trump. Nauzyciel a choisi de situer la pièce dans le contexte des années 1960 : robe de cocktail, costume-cravate, groupe de jazz, et assassinat de Kennedy.

Au TNP à Villeurbanne, du 23 janvier au 1er février, puis aux Gémeaux à Sceaux du 6 au 15 mars.

«Ici sont les dragons», d’Ariane Mnouchkine

Bouleversée par l’invasion de l’Ukraine, la metteuse en scène a conçu une fresque ambitieuse sur les origines de l’impérialisme russe, de Lénine à Poutine. Un projet gigantesque, un spectacle grandiose, un peu trop parfois, qui évoque certaines compositions de Prokofiev.

Ici sont les dragons, première époque – 1917, la victoire était entre nos mains, une création collective du théâtre du Soleil avec Hélène Cixous dirigée par Ariane Mnouchkine à la Cartoucherie de Vincennes, jusqu’au printemps.

«Les forces vives», de Camille Dagen et Emma Depoid

Lancée à vive allure, la vie de Simone de Beauvoir. Lancé à vive allure lui aussi ce cinquième spectacle de la trentenaire Camille Dagen portée par l’épatante scénographie d’Emma Depoid – trois heures et demie qui happent et passent en un rien de temps. La vitesse n’est pas l’uniformité. Dagen et Depoid restituent l’épaisseur et la complexité d’une vie, de l’enfance à la guerre d’Algérie, et la vieillesse de la philosophe.

Les Forces vives, du 12 au 21 mars à La Comédie de Reims, et du 8 au 10 avril aux 13 vents de Montpellier.

«Sur le chemin des glaces» de Werner Herzog et Bruno Geslin

Bruno Geslin adapte le récit du voyage du cinéaste et écrivain allemand, journal d’une marche de 775 kilomètres entre Munich et Paris et en ligne la plus droite possible, pour conjurer le sort : rejoindre une amie, l’historienne et conservatrice à la cinémathèque Lotte Eisner, très malade, afin qu’elle ne meure pas. Un soliloque exaltant porté par une composition musicale live.

Sur le chemin des glaces d’après Werner Herzog, mis en scène par Bruno Geslin, le 30 janvier à Pau, et les 5 et 6 février à Albi, les 26 et 27 mars à Douai (Nord).

«La prochaine fois que tu mordras la poussière», d’après Panayotis Pascot

Au théâtre du Petit Saint-Martin à Paris, l’adaptation du best-seller sagace de l’humoriste, mis en scène par son frère, puise sa force chez un Vassili Schneider délié. Le phrasé-parlé vif de l’auteur en pleine trituration de ses sutures adolescentes dans le livre se voit enfilé comme un gant par l’acteur qui enchaîne avec force les pensées à voix haute, réglant ses comptes avec le père.

Au théâtre du Petit Saint-Martin (75 010) jusqu’au 8 mars.

«Lacrima» de Caroline Guiela Nguyen

Entre Paris, Mumbai et Alençon, la metteuse en scène retrace la fabrication de la robe de mariée d’une princesse. Son spectacle est une prouesse, un récit choral ample, populaire et d’une précision rare.

Lacrima de Caroline Guiela Nguyen, à l’Odéon à Paris jusqu’au 6 fév. 2025.

Seul en scène

«Renaissance», de Mustapha El Atrassi

De retour après des adieux à la scène écourtés, l’humoriste passe son public au gril d’un nouveau spectacle en partie improvisé, chaleureusement destructeur.

Renaissance, de Mustapha El Atrassi, à l’Européen (75017) jusqu’au 30 avril.

«La Fin du début» de Solal Bouloudnine

Dans sa chambre d’enfance recréée sur scène, Solal Bouloudnine replonge, au travers d’une enthousiasmante galerie de personnages, dans ses années 90 hantées par la mort de Michel Berger.

La Fin du début de Solal Bouloudnine et Maxime Mikolajczak, mise en scène Maxime Mikolajczak et Olivier Veillon, au théâtre Lepic (75018) tous les lundis, mardis à 21 heures, et les dimanches à 19 h 30. Jusqu’au 29 avril.

Retrouvez toutes les sélections ciné, série, musique… du service culture.

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