Trêve à Gaza : des retards dans l’aide humanitaire pourraient avoir un impact sur la libération des otages, menace le Hamas

Nouvelles tensions et coups de pressions dans la poursuite de l’accord de trêve à Gaza. Cette fois venues du Hamas. Des responsables du mouvement affirment à l’AFP ce mercredi 29 janvier que l’entrée de l’aide dans l’enclave palestinienne est retardée par Israël, qui rejette ces accusations. Un responsable du mouvement avertit que ces «retards persistants» pourraient affecter «la progression naturelle de l’accord» entré en vigueur le 19 janvier. «Y compris les échanges de prisonniers.»

Les délais cités concernent «l’autorisation de l’entrée de carburant, de tentes, de caravanes, de machinerie lourde, de réparations d’hôpitaux, de boulangeries et de stations d’eau», selon la même source. Elle souligne que «la procrastination de l’occupation» suscite du «mécontentement parmi les groupes de la résistance».

Un autre membre du Hamas, lui aussi sous couvert d’anonymat, que le mouvement palestinien a demandé l’intervention des médiateurs.

«C’est totalement une fake news», dénonce un porte-parole du Cogat, l’organe israélien supervisant les affaires civiles dans les Territoires palestiniens occupés. Il affirme que 3 000 camions d’aide sont entrés dans Gaza ce mercredi à midi (heure de Paris). «L’accord stipule qu’il devrait y en avoir 4 200 en sept jours.»

Selon le texte de cessez-le-feu, en principe six otages doivent être libérés cette semaine : trois jeudis et trois samedis. Leur état de santé suscite des inquiétudes côté israéliens, d’autant que le Hamas a confirmé le 26 janvier que, sur les 33 otages dont la libération était prévue dans l’accord, 8 sont morts – donc 18 sont vivants sur les 26 restants. Sept femmes israéliennes ont déjà pu retrouver leurs proches, contre 290 prisonniers détenus dans les prisons d’Israël.

Mise à jour à 14 h 55 avec les déclarations d’Israël.