Vie chère aux Antilles : la missive cinglante de Manuel Valls au patron du groupe Hayot

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La tension n’en finit pas de monter entre le Groupe Bernard Hayot (GBH) et l’Etat. Interpellé le 22 janvier à l’Assemblée nationale au sujet des révélations de Libération sur les marges exorbitantes réalisées par le puissant conglomérat, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls, avait accusé le groupe de jouer «un rôle d’étouffement de l’économie et du pouvoir d’achat». «L’opacité et l’accumulation des marges sont au cœur de la vie chère», a-t-il insisté face aux députés.

Jamais, auparavant, un responsable politique de ce rang, à la fois ministre d’Etat dans l’actuel gouvernement et ancien locataire de Matignon, n’avait tenu des propos aussi virulents contre GBH, longtemps soutenu en haut lieu grâce à un lobbying intense. Furieux, le groupe n’a pas tardé à réagir dans un communiqué pour réfuter «toutes les accusations de pratiques anticoncurrentielles, voire d’étouffement de l’économie», tout en dénonçant une «campagne de déstabilisation d’une ampleur sans précédent».

Mais Manuel Valls persiste et signe. Dans une missive cinglante adressée au directeur général de GBH, Stéphane Hayot, que Libération a pu consulter, le ministre renouvelle et amplifie ses accusations. «J’ai tenu un propos clair, un prop

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