L’inflation en janvier augmente de 1,4 % sur un an, tirée par l’énergie

L’inflation en janvier augmente de 1,4 % sur un an, tirée par l’énergie

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Mauvais départ pour 2025. Les prix à la consommation augmentent de 1,4 % en janvier sur un an, selon les données provisoires communiquées ce vendredi 31 janvier par l’Insee. Cette hausse vient notamment d’une nouvelle accélération des prix de l’énergie. Ils ont augmenté de 2,8 % sur un an, après une progression de 1,2 % en décembre. Néanmoins, la facture d’électricité est censée baisser de 15 % au 1er février pour la plupart des foyers.

L’économiste à la banque étrangère ING, Charlotte de Montpellier, estime ainsi que «le rebond de l’inflation énergétique est temporaire», avec la baisse des tarifs réglementés de l’électricité au 1er février 2025, «ce qui conduira à une baisse des prix de l’électricité de 11 à 12 % en moyenne pour l’ensemble des ménages».

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En revanche, sur un mois, les prix à la consommation ont diminué de 0,1 %, après une hausse de 0,2 % en décembre. Selon l’Insee, cette légère baisse s’expliquerait par la diminution saisonnière des prix des produits manufacturés, en raison des soldes d’hiver sur l’habillement-chaussures, et par celle des prix des services, le transport en particulier, malgré une nouvelle hausse des prix de l’assurance.

«L’inflation française a été un peu plus faible que prévu en janvier et devrait continuer à bien se comporter au cours de l’année 2025» estime l’économiste d’ING, qui juge que, «pour la BCE, les chiffres sont clairement bons». Elle observe aussi que l’inflation dans les services «continue de se normaliser» pour s’établir à 1,9 % en glissement annuel, contre 2,2 % en décembre, et que «les prix de l’alimentation sont quasiment stables» (+ 0,1 %). Même les prix du tabac «ralentissent», à + 6 % en glissement annuel, contre + 8,7 % en décembre.

Elle anticipe que les prix des services pourraient ensuite continuer à baisser, «compte tenu de la croissance moins forte des coûts salariaux et de la situation économique morose».

En revanche, les enquêtes dans le secteur manufacturier semblent pointer vers une possible augmentation des prix de vente, selon elle, due aussi «au durcissement du bonus écologique sur les voitures». Mais ces hausses «devraient rester modérées car la demande demeure faible». Elle prévoit aussi un rebond de l’inflation alimentaire, au vu de la hausse des prix des denrées agricoles sur les marchés mondiaux.

L’Insee prévoit actuellement un reflux de l’inflation jusqu’à 1 % sur un an pour le mois de juin. Pour Sylvain Bersinger, chef économiste d’Asterès, de même, «le choc inflationniste est clairement passé, et l’inflation devrait se maintenir en dessous du seuil des 2 % dans les mois à venir».

Libération

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