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Dans quelle langue chanter ? Pour les anglophones, c’est une question qui se pose rarement. Pour les autres, notamment ceux qui font de la pop ou du rock, elle revient beaucoup plus souvent : faut-il opter pour sa langue maternelle ou l’anglais, plus international et parfois réputé plus musical ? A ses débuts il y a une dizaine d’années, Emilie Quinquis, chanteuse et productrice d’une pop électronique vaporeuse et élégante, originaire de Bretagne, a choisi l’anglais. «Pour une histoire de musicalité, indique-t-elle. L’anglais fonctionnait mieux avec ce que je faisais que le français. Par pudeur aussi. Ce n’était pas une langue que parlaient les gens de ma famille !» Mais après deux albums enregistrés dans la langue de Shakespeare sous le nom de Tiny Feet, elle a pourtant basculé sur une langue encore plus familiale que le français : le breton. La langue de sa mère, mais que cette dernière, d’une génération pour qui la parler en public était mal vu, ne lui avait pas transmise. «A la fin de sa vie, ma grand-mère, qui avait Alzheimer, ne parlait plus qu’en breton. Elle est morte dans mes bras et je n’ai pas pu l’accompagner dans sa langue. Ça m’a affecté. J’ai donc décidé d’apprendre le breton pour le transmettre à mon fils.» Et finir par le chanter. «Je me suis rendu compte qu’il y avait quelque chose au niveau de la musicalité de la langue, je m’y retrouvais. Et puis des gens qui chantent en anglais, il y en a déjà des millions…» Une décision qui n
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